jjwaDal marcoB12 29 juin 2008 17:11

L’exercice consistant à faire le calcul d’une planète consommant
autant d’énergie primaire qu’un français actuel prête le flan à une remarque.
Il y a beaucoup moins de français que de japonais par ex ou d’américains.
Pourquoi nous en 2007 et pas nous en 1980, 1960 ou 2020 tant qu’à faire ?...
Le 2ème est le choix de calculer une consommation en énergie primaire alors
qu’il s’agit d’une projection dans un futur hypothétique. Sachant que 60% du
pétrole est consommé dans les transports et via le moteur à explosion (20% de
rendement moyen en conditions d’utilisation réelles) 4/5ème de cette énergie est gaspillée.
Et si d’ici là nous passions massivement au moteur électrique nous pourrions avec les
mêmes services rendus par ex diviser cette consommation par 2(à la louche). Utopie ?
L’énoncé des réserves est cocasse. Je vais le préciser avec comme unité le million de TWh.
Pour une durée limitée (réserves totales) :
Charbon :6 ; Gaz naturel : 1,5 ; Uranium 235 : 1,5 ; Pétrole : 1 ; Schistes bitumineux : 1 ;
Pour l’éternité (réserve annuelle) :
Energie solaire : 350.
Après on peux toujours argumenter que les réserves de matières fissiles peuvent être plus
grandes, que les clathrates changent la donne, que nous avons tellement de deutérium et tritium
que la fusion va nous sauvez la mise...
Ce sont des enfantillages.
Les projections de consommation dépendent de tellement de paramètres qu’elles sont largement
irréalisables. On parle de scénarios pour les décrire.
Vu les cours du brut, que les américains passent massivement aux petites voitures, voire aux
hybrides et électriques et la consommation de pétrole plongerait brutalement sans que le service
rendu ne varie. Idem pour le reste du monde dans un contexte durable d’énergie chère.
L’augmentation des prix incitant à la sobriété nous épargnera des centaines de
centrales tant notre niveau de gaspillage est effarant. Elles seront construites en Asie
qu’y pouvons-nous ?...
Je pense que vous méconnaissez gravement les conséquences économiques et sociales à terme
des changements climatiques observés (que nous en soyons majoritairement ou non la cause).
Lester Brown décrit bien le sort que vont connaître des centaines de millions de personnes
quand les rivières suralimentées une partie de l’année par les précipitations (qui tombaient en
neige alimentant tous ces glaciers qui fondent) vont devenir de minces filets d’eau en été
quand les besoins d’irrigation sont importants.
Or ce phénomène devrait survenir au moment où de très nombreuses nappes phréatiques seront
quasiment à sec. L’asie sera particulièrement touchée. Les conséquences pour l’agriculture
et le prix des produits alimentaires de base seront incommensurables...
Nous pourrions nous passer d’une bonne part de l’énergie que nous consommons (réduction du
gaspillage, meilleure efficacité énergétique, etc...) mieux que de nourriture...
Par ailleurs un joli paquet d’étude ont montré que l’agriculture biologique était globalement
aussi productive que l’agriculture énergivore actuelle en étant bien plus sobre.
Je ne vois aucune impasse énergétique, juste une très mauvaise utilisation d’une ressource
majoritaire (que nous savions finie) donc le coût semble définitivement être élevé.
Nous avons très mal anticipé le choc et nous allons souffrir, les plus pauvres en 1er comme
de coutume.


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