mrxx42 12 juillet 2008 00:03

Je suis assez étonné des passions qu’ont suscitées ce test qui n’avait rien de très ambitieux. L’objectif de départ était avant tout d’étudier le libéralisme sous toutes ses formes, et de pouvoir débattre en toute sérénité avec les "testés" (la première action s’est en effet déroulée dans les rues). Il était évident que le test était orienté, il n’avait rien de scientifique ou quoi que ce soit... c’était un préambule à l’échange d’idées. Force est de voir que la plupart des commentateurs ici se sont sentis aggressés par ce test. En ce sens qu’ils n’ont pas su le prendre à la légèreté qui lui était destinée et ont pris peur lorsqu’ils se sont révélés "libéraux". Ca va les mecs, on est pas méchant, on veut juste discuter un peu sur le fond. Peace out. Bon, et puis sinon, une remarque vis-à-vis du volet économique du libéralisme. Les libéraux considèrent simplement que la défense des salariés face à la tendance oppressive des patrons (qui arrive nécessairement, et ce malgré un Code du travail excessivement strict, vous me l’accorderez) passe par la libre association individuelle, à savoir le syndicalisme. Eh oui, l’on s’en vante, mais ce sont les libéraux qui ont inventé le syndicalisme ! Pire, lorsqu’on le rappelle, on est taxé de démagogie :) ! Car bien sûr, quel autre mission un libéral peut-il servir d’autre que celle de l’hypercapitalisme ? :) Le syndicalisme est, à mon sens, la seule protection sociale qui vaille. Peu importe combien de droits un salarié possède, sans syndicats, il ne les connaîtra ni ne les revendiquera jamais. Pis encore, l’intervention étatique dans le marché du travail désavantage tout le monde par une trop grande rigidité : ceux qui veuillent travailler plus, ceux qui pourraient avoir un boulot peu productif, mais assurant au moins une certaine rémunération (impossible avec le SMIC), etc. et des patrons qui se retrouvent écrasés sous les charges administratives et travaillistes et prennent peur d’embaucher. Entre temps, dans nombre de cadres sociaux (surtout privés), de nombreux salariés se font avoir par des patrons qui usent de leur supériorité économique ! Alors la faute à qui, au final, si nos relations sociales sont aussi pitoyables ? Les libéraux répondent en coeur : "aux syndicats français, qui délaissent les salariés, retranchés dans leurs bastions électifs !" Il est grand temps de briser les barrières d’un syndicalisme arriéré, pour qu’un nouveau renaisse, qui assume pleinement sa mission. Cela passe, et on le sait tous, par la réforme de la représentativité des syndicats ou de leur mode de financement. Je suis membre d’Alternative Libérale depuis plusieurs années, et cette réforme-là est à mon avis (passent après les libertés économiques), et de loin, la plus importante, et l’une des raisons principales de mon engagement. Le débat reste ouvert, et si possible, avec toute l’honnêteté intellectuelle et l’humour dont ces Messieurs disposent, face à ce petit test qui, je le rappelle, reste sans prétention. Bien à vous, Martin.


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