Gazi BORAT 27 juillet 2008 12:10

@ CAMBRONNE

L’Histoire n’est pas une science exacte

Je viens de lire une analyse étonnante sur Jacques Doriot dans l’autobiographie d’André Thirion "Révolutionnaires sans révolution".

André Thirion, membre du groupe surréaliste, milita inlassablement pour maintenir le cercle d’André Breton dans l’orbite du Parti Communiste Français. Il finit par être exclu du Parti en 1931, l’année où André Aragon se convertissait au stalinisme.

Thirion évoque le conflit en 1934, à la suite des émeutes de Février, entre Maurice Thorez et Jacques Doriot, alors puissant et actif maire communiste de St Denis. De cette querelle idéologique, Thorez sortit vainqueur, le Komintern l’ayant finalement soutenu curieusement tout en reconnaissant juste la ligne suivie par Doriot.

Thirion estime que, si Thorez avait perdu le "match", Doriot devenu à terme dirigeant du parti mais moins docile que Thorez se serait probablement détaché de la tutelle de Moscou.

Doriot se fit remarquer par la suite lors de la campagne de 39-40 où son comportement militaire fut exemplaire. Selon Thirion toujours, il aurait très bien pu être l’homme politique populaire qui fit défaut à De Gaulle le 18 juin 1940.

L’histoire réelle on la connait : la dérive fasciste puis collaborationniste de Doriot, son engagement sur le front de l’Est où il partit comme pour rêgler ses comptes avec le Komintern puis la mort du Traître..

Facile, de réécrire l’histoire ?

La réalité n’est pas toujours si claire : il n’était pas évident, le 6 février 1934, que le colonel De La Rocques n’envoie pas ses troupes à l’assaut du Palais Bourbon.

gAZi bORAt


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