Yannick Harrel Yannick Harrel 5 août 2008 00:56

Bonjour et merci pour votre commentaire,

J’ai du mal à saisir votre propos : vous me reprochez de copier (légalement ?) des arguments clef en main depuis certaines sources mais à votre tour vous nous offrez un lien wikipédia sans valeur ajoutée.

Puisqu’il est question de ma source, que l’on ne peut qualifier raisonnablement d’orientée ou de bien pensante, elle est la suivante : http://www.conseil-etat.fr/ce/jurispd/index_ac_ld0819.shtml
C’est à dire en provenance directe du Conseil d’Etat !
Difficile de faire plus objectif...
Ensuite tout est question d’interprétation, sachant tout de même que les conseillers d’Etat ont largement facilité la tâche en énonçant clairement la raison de leur décision.

Pour le reste, le problème n’est pas la rémunération des auteurs/artistes/interprètes mais sa modalité.
Nous sommes en présence d’une révolution technologique majeure, et comme il y a plusieurs siècles lors de l’avènement de l’imprimerie, nous assistons à la révolte de rentiers contre une invention qui bouleverse nos modes de pensée comme nos circuits économiques. Je parle de l’imprimerie à dessein car les problèmes et maux soulevés en ce XXIème siècle sont les mêmes qu’au XVIème ! Et rien ne put entraver la progression de l’imprimerie, malgré les interdits, la pression des copistes et les destructions de matériel.

Assez cocasse en outre est le fait que les acteurs de l’industrie culturelle aient vitupéré contre l’avènement de toute licence globale pour au final l’imposer officieusement via une taxe sur la copie privée ! Et c’est là tout le sel de mon article que de démontrer la mauvaise foi au sein de ce secteur d’activité qui est d’anathémiser une bonne partie de son propre public tout en le taxant... Ce n’est pas nouveau, et je n’étais heureusement pas le seul à m’insurger contre ce fait. Sans omettre le fait que du matériel qui n’avait pas pour objectif forcément premier de stocker des oeuvres protégées par le droit d’auteur s’est vu purement et simplement frappé par la redevance sans crier gare et sans étude préalable !

Le Conseil d’Etat n’a pas été dupe de la situation et a compris qu’on arrivait à un point de rupture avec les industriels de matériel électro-informatique et les consommateurs. Il fallait rééquilibrer la balance et clarifier juridiquement ce problème de droit.

Dernier point, sachez que j’aime et aide les artistes du mieux que je peux, et que je les encourage à se servir de l’outil internet à la fois comme nouveau vecteur économique et comme moyen de nouer un contact franc et sincère avec leur public. Des initiatives ont déjà eu lieu, elles réclament de penser autrement le circuit de distribution actuel comme de la sécurisation des oeuvres ainsi que de la redistribution des sommes collectées : le commerce électronique est une réalité dont profite déjà de nombreux secteurs d’activité, à charge pour les acteurs de la culture de prendre le train en marche...

Cordialement


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