Alfred 16 août 2008 23:48

Que voulez-vous que le gouvernement légifère concernant l’euthanasie ?

Comment circonscrire ce qui serait légal et ce qui ne le serait pas. Chaque cas de malade est unique, certains peuvent être conscients, d’autres inconscients, d’autres encore dépressifs au point de vouloir la mort. Quels critères appliquer pour justifier ou interdire l’euthanasie ?

Imaginez un nouveau-né avec un handicap lourd ?  Quand on sait les réelles difficultés qu’il devra affronter dans notre société, la logique de l’euthanasie ne devrait-elle pas alors s’appliquer dès la naissance ?

Au delà de l’euthanasie, c’est le rapport à la mort qui est le point fondamental. Notre société n’a plus ce rapport naturel à la mort qu’avaient nos aïeux. La mort est inéluctable, un fait de vie pour chacun d’entre nous, et tous nous sommes seuls au moment de la mort. Comment demander à autrui, fut-il un proche parent, d’assister dans un acte volontaire de mort ? Et surtout, quoi mettre dans une loi ?

Personnellement, la loi actuelle me semble la moins mauvaise chose : Soulager la douleur en priorité, éviter l’acharnement thérapeutique. Pour le reste, la justice doit se prononcer dans les cas d’assistance effective d’un proche, quitte à accorder la clémence dans les situations les plus douloureuses. Sinon, à l’inverse, combien de malades  pourraient être ainsi condamnés par des proches peu scrupuleux et surtout désireux de leur propre bien-être ?

Si médiatiquement, un jeune homme entouré d’une famille aimante qui l’accompagne dans la mort émeut au point de vouloir une telle loi, on ne voit par contre jamais le cas de la vieille femme atteinte d’alzeimer abandonnée de tous dans un hospice quelconque, sans famille proche, et pour laquelle seul le personnel médical se pose encore quelques questions .......


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe