Syrius Syrius 17 août 2008 01:14

L’article ne pose pas de question, il affirme une position extrêmement contestable en se donnant l’apparence de la réflexion. Votre recherche dans la religion de la cause d’absence de législation contre l’euthanasie est très imparfaite ; vous voulez vous donnez bonne presse sur un site qui veut bouffer du curée. Vous oubliez bien d’autres causes qui viendrait enlever du crédit à vos développements. Pour moi c’est leur absence qui vient enlever le peu d’intérêt qu’aurait pu représenter votre tirade. Les vraies causes les voila et elles tiennent principalement aux médecins :

- L’euthanasie concerne des personnes influençables, en situation de faiblesse en contact avec des médecins qui peuvent influer sur leur volonté. Entre les intérêts économiques des hôpitaux (débarasser les lits des malades condamnés plus rapidement, c’est un argument que l’on entend souvent) et l’ego des médecins qui ne peuvent pas faire face à leur échec et veulent se débarasser d’un certain nombre de malades, laisser le faire mourir aux médecins serait la porte ouverte à un abattage généralisé, encore plus important que l’informel qui a lieu en ce moment.

- Le faire mourir et le laisser mourir : l’euthanasie a été considérablement utilisé au milieu du siècle pour nettoyer l’espèce humaine des "tares héréditaires" de bien du monde. Et la religion a été parfaitement étrangère à ce mouvement. L’euthanasie n’est donc pas particulièrement bien vue.

- Les mouvements comme l’ADMD ne sont pas majoritaires au sein des équipes médicales. Nombreux sont les médecins qui considèrent au mieux comme des incapables, au pire comme des meurtriers leurs confrères qui pratiquent l’euthanasie .

- Les médecins ne pratiquent pas l’euthanasie : ce sont les infirmières qui le font. Elles ont la possibilité de refuser actuellement de suivre les prescriptions. Elles deviendront de véritables anges de la mort avec le faire mourir.

- La loi Leonetti permet une forte sédation associée à l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation par sonde. De quoi laisser mourir n’importe qui.

Compte tenu des risques qui pèsent sur de nombreuses personnes , parmi les patients, les proches, le personnel médical, je continue à me prononcer fortement contre la dépénalisation de l’euthanasie ou la création d’une exception d’euthanasie comme le souhaite le CCNE.

Je souhaiterais également que les débats concernant la santé publique cessent de faire l’objet de débats démagogiques, volontairement orientés et obscurcis par les lobbys de l’euthanasie ou de la suppression de l’éthique tels qu’on les trouve dans le corps médical ou dans un certain nombre de grands établissements français relatifs à la santé.


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