cheva 23 août 2008 16:27
communiqué de presse 22-08-2008 En cet été 2008, la moitié des français n’a pas les moyens de partir en vacances, le pouvoir d’achat des ménages s’effondre et les prix flambent. Le prix des fruits et légumes par exemple. E particulier celui des salades - bien assaisonnées - que nous sert le gouvernement. Un gouvernement qui ne manque pas d’imagination, et ne recule sur le déremboursement des ALD (Affections de Longue Durée) que pour proposer la taxation des mutuelles. « indolore pour l’assuré » promet Roselyne Bachelot, qui n’a pas encore compris, apparemment, que les mutuelles sont financées par les assurés… et que donc taxer les mutuelles revient donc à taxer les mutualistes. Les économies promises lors de la mise en place douloureuse des franchises, à l’automne 2007, ne sont pas au rendez-vous (la cour des Comptes prévoit un déficit de 10,5 milliards pour 2007), Depuis 1990, la part de contribution des ménages s’est accrue de 9% contrairement à celle des employeurs en baisse de 8% puisque ces derniers bénéficient d’exonérations de charges patronales. La réforme « Douste-Blazy » pour « sauver l’hôpital » tue l’hôpital public à petit feu, la réforme Sarkozy, elle, taille dans le vif en fermant massivement les hôpitaux, tandis que les cliniques privées prospèrent. Les ménages payent de plus en plus, et sont de moins en moins remboursés. Le prix des médicaments déremboursés explose.Refusant une nouvelle fois de constater l’échec, voire même la dangerosité de la politique gouvernementale en matière de santé, la Ministre persiste et signe. Encore.Les sceptiques qui ne croyaient pas que, en 5 ans, on puisse casser un système qui fonctionne afin de faire place nette pour le privé, sont aujourd’hui atterrés. A leur décharge reconnaissons que, oui, il est difficile d’imaginer qu’en démocratie un gouvernement puisse volontairement prendre un peuple entier en otage pour satisfaire les appétits financiers de quelques-uns… Nous pouvons nous résigner et assister avec fatalisme à la destruction méthodique de tout ce qui fonde notre modèle de société moderne. Nous pouvons choisir de croire ceux qui nous jurent, la main sur le cœur et les yeux dans les yeux, « qu’il n’y a pas d’autre moyen ». Pas d’alternative. Nous pouvons rester sourds à toutes les voix qui s’élèvent, y compris de la majorité, pour dire que, si, il y a d’autres solutions. Nous pouvons nous résigner à ce que, dans une démocratie, la « concertation » ne soit qu’une information et non un dialogue, et les manifestations populaires de mécontentement une preuve « d’immaturité ».Nous pouvons attendre tranquillement que le fichage des acteurs politiques et syndicaux évolue vers un « encadrement » des activités politiques et syndicales, puis vers une restriction. Voire pire. Que les médias soient sous contrôle d’Etat ou réduits au silence.Ou nous pouvons continuer à résister. Car si la lutte est épuisante elle est utile et efficace. Nous sommes de plus en plus nombreux, et le bras de fer avec le Gouvernement commence à dépasser les clivages politiques. Si les forces de gauche et de progrès ont été les premières à dénoncer et s’opposer, avec les associations de malades et certains syndicats de professionnels de la santé, à la casse de la sécurité sociale et du système de santé, préparée en douceur sous les gouvernements Raffarin et Villepin, aujourd’hui 96 députés UMP, après avoir voté en 2007 pour les franchises, déposent un projet de loi visant à en exonérer les malades en ALD. Dès la rentrée, nous demanderons à être reçus par Mme Bachelot afin de lui remettre les 210 000 pétitions en plus exigeant le retrait des franchises.Dans la logique de l’Appel Ensemble Pour une Santé Solidaire, à la rentrée, nous nous constituerons en association, afin répondre à tous ceux qui nous demandent de pouvoir adhérer au mouvement, de manière formelle. Pour que tous ceux qui le désirent puissent adhérer, notamment ceux pour qui nous nous battons prioritairement, les plus modestes, la cotisation annuelle sera de 3 €uros. Les franchises « médicales », si elles ont été, comme nous le prédisions, inefficaces et injustes, ont eu au moins un mérite : elles ont été le levier de la révolte des usagers, qui se réapproprient aujourd’hui, de plus en plus nombreux, leur sécurité sociale. Des usagers qui, aux côté des professionnels, veulent faire entendre leur voix. Des usagers qui veulent être aussi acteurs de leur système de santé.
Ensemble pour une Santé Solidaire est et sera plus que jamais partie prenante de ce mouvement. Nous vous donnons rendez-vous à la rentrée, qui sera chargée. Pleine de mauvaises surprises dans les annonces gouvernementales. Mais nous sommes habitués… De notre côté, cette rentrée sera résolument placée sous le signe du progrès, de la solidarité, de l’énergie, de la pugnacité, de la fraternité. Et de l’espoir

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