Amusant comme on veut faire passer l’affaire de Géorgie comme la réponse du berger à la bergère pour le Kosovo. Pourquoi pas ?

Nous savons donc que la ’nouvelle’ Russie fasciste (je pèse mes mots, le fascisme étant un système autoritaire qui exalte le nationalisme, le culte de la force et de la violence, la réaction contre de présumées ’humiliations’ et la réduction au silence de toute opposition par l’intimidation physique) et mafieuse (les deux meilleurs potes de Poutine sont Abramovich et Derinpaska, Mdevedev est un ancien dirigeant de Gazprom) est donc favorable à l’autodétermination des siens. Et opposée à celle des autres - en premier lieu des Tchétchènes, dont on ne parle plus guère.

Mais pour beaucoup, dès lors que la Géorgie est soutenue par les USA et quelle horreur ! par Israël, on trouve toutes les vertus au petit Poutine et à son homme de paille. Encore un complot juif contre la Sainte Russie, n’est-ce pas ?

Même si Sakashvili s’est comporté en illuminé impulsif, rappelons-nous, il s’agissait de reprendre des provinces sécessionistes - rien de pire que ce qu’ont fait de nombreux autres états en pareille circonstance.
Et s’il a pris une raclée (arrêtez, s’il vous plaît, avec toutes ces histoires de conseillers militaires - même surarmée ou surentraînée, l’armée géorgienne ne pouvait tenir contre l’Armée russe) il a réussi à faire l’unanimité, même platonique pour le moment, contre la Russie. Il existe bien des victoires à la Pyrrhus.