Thierry LEITZ 11 septembre 2008 10:03

Bon article de vulgarisation scientifique de Céphale. Certes, l’univers foisonne de secrets et à mesure qu’avance la recherche, de nouveaux secrets se dessinent...

Il y a un siècle on a fait les découvertes majeures en physique, avec relativement peu de moyens. Puis plus grand chose. Pour relancer la physique, on a construit le LHC, un collisioneur mieux, plus grand, plus performant, assité par des supercalculateurs interconnectés, et on est parti pour 10 ans d’expérimentations et d’analyses de phénomènes quasi-inexistants tant les echelles sont infimes.

Si la question de l’origine de l’univers doit être "éclaircie" par ce moyen, faut-il en déduire que nous n’avons à l’heure actuelle pas d’éléments "satisfaisants" ? En quoi l’humanité serait-elle plus avancée, si des "précisions" apparaissaient sur un événement si lointain et intrinsèquement hors de portée d’évaluation objective. Pensons-y et tentons de réaliser ce que représente un milliard d’années, une année lumière ou 115 Gev (énergie cinétique d’un moustique en vol, rien, mais tant à l’échelle subatomique). 

ITER, dont l’objet est sans lien direct avec le LHC est un projet international qui procède d’une démarche similaire : la fusion patine avec les tokamaks des années 60-70, les résultats sont objectivement faibles, on veut la relancer en construisant un "super tokamak" avec des moyens bien supérieurs tant financiers que techniques. Mais, comme pour le LHC, des espoirs, peu de certitudes, et on part pour 30 ans d’expérimentations sur la fusion deutérium-tritium (après 10 ans de construction de l’équipement) et un objectif d’application concrète repoussé à 70-80 ans...

Parlons coûts, LHC 4-5 milliards €, ITER 15 milliards € et bien plus avec la déconstruction complexe étalée sur au moins 20 ans (après la fin des expériences).

Ce sont des méga-projets à finalité de recherche sur des sujets à des années lumières des défis du présent. Evidemment, quand on à un QI de 150 et qu’on est passionné par son sujet, on peur balayer ces considérations mesquines d’un revers de main, et mépriser la critique du profane se plaçant sur le terrain démocratique. On peut aussi employer cet ascendant sur la moyenne des gens (surtout politiques) pour les faire "rêver" et obtenir des budgets PUBLICS sans commune mesure avec le bienfait apporté à ce même public.

Il y a de belles carrières en jeu. Vu les durées et les budgets consacrés, çà se conçoit. Les promoteurs médiatiques de ces expériences ont plus besoin du soutien public que le public n’a besoin en l’occurence, de leur recherches. Leur objectivité, par ce fait, se trouve biaisée, et même leur enthousiasme ne parvient pas à cacher le peu de matière (!) à jubiler qu’offre ces expériences.

Les Curie, Joliot-Curie et autres pionnniers de la science ont avancé à pas de géant avec de petits moyens. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on avance à petits pas avec des moyens géants.
Et tout le monde trouve cela formidable.


La liste des actions utiles au bonheur commun est elle aussi infinie, et les moyens d’y parvenir sont connus, et leur réalisation serait un bénéfice infiniment plus digne d’efforts que la confirmation de l’existence du boson de Higgs ou l’élaboration du énième théorie sur l’origine de l’univers.

Désolé de cette fausse note dans le concert convenu de louanges à la gloire de la "science" , ou vu autrement, de la dépense massive de budgets de recherche concentrés sur des buts plus que discutables.


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