krolik krolik 29 septembre 2008 16:01

De fait dans le TNP il y a un problème de base :

- Les pays "dotés" (de l’arme nucléaire) devaient aider les pays non "dotés" pour développer leur nucléaire civil. Moyennant quoi les pays développant leur nucléaire civil devaient se soumettre aux contrôle AIEA.

Mais de facto l’aide aux pays désirant développer leur nucléaire civil ne s’est jamais réalisée, alors ils ont pris leurs voies propres.

La Canada a été hautement proliférant avec la vente de CANDU dans quelques pays dont l’Inde.
Les CANDU ont l’avantage de produire un "bon plutonium" militaire d’une part et de pouvoir être chargés-déchargés en fonctionnement avec la qualité optimale du plutonium. (ce qui n’est pas le cas des PWR en général et des EPR en particulier-très mauvais plutonium "à bombe". Les CANDU répondent aux mêmes fonctionnalités que les RBMK soviétiques et aux anciens UNGG français.

D’un autre côté, laisser à la traîne du développement économique un pays comme l’Inde, qui s’ouvre au développement, et pays qui n’a pas de ressources naturelles, ce serait les encourager à vouloir aller prendre possession de territoires plus riches en ressources naturelles...

Sur un autre aspect de l’article :
L’auteur s’inquiète d’un possible accident futur dans le monde.
Mais l’accident gravissime a eu lieu : à Epinal et personne n’a demandé la tête du patron de l’ASN, alors que l’accident se rait produit dans une centrale nucléaire on en parlerait chaque jour et trois fois pas jour et pendant au moins 20 ans.
Le nucléaire médical c’est ce qu’il y a de plus dangereux :

- utilisation de réacteurs haut flux pour produire les petits isotopes médicaux, réacteurs utilisant de l’uranium hautement enrichi de qualité parfaitement militaire.

- faire une "bombe sale" rien de plus facile dans un centre hospitalier où l’on dispose de sources de 6000 curies de césium 137 (un curie égale 37 milliards de becquerels, faites la multiplication) avec deux pains de semtex au milieu de la nuit, malgré Vigipirate...

- le transport des "petits colis". Un accident de radioprotection en France c’est un bagagiste de CDG qui s’est fait irradier il y a quelques années.

- l’irradiation baladeuse par les couches culottes que l’on retrouve dans bennes à ordures et qui ne passent pas les balises des portiques de sécurité.

- lorsque l’on fait un survey d’une ville avec un gammacaméra dans un hélico ce que l’on repère en premier ce sont les hôpitaux et les égouts.

- Un nuage de tchernobyl d’un point de vue de liode 131 c’est 36 heures de rejets des hôpitaux français...

- 27000 installations de radiographie dentaire en France et seulement 5% des formulaires légaux sont retournés aux autorités, formulaires qui font prendre en compte le risque radiologique. mais l’ASN et l’IRSN se font balader vers l’électronucléaire par des trucs comme la Criirad et ils en oublient les priorités de protection du public..
Jusqu’au coup de semonce catastrophique d’Epinal. Et là l’ASN annonce qu’il faudra de 5 à 10 ans pour redresser la situation dans le domaine médical. Après une bonne dizaine d’années de laisser-aller.
Si l’on veut protéger le public contre les dangers du nucléaire, il faut commencer par fermer le cycle du nucléaire médical. Je signe la pétition tout de suite.

@+


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