C’est curieux. J’aurais juré que la catastrophe actuelle est financière, qu’elle touche ce sommet du libéralisme représenté par les marchés financiers. J’aurais juré que les parangons du libéralisme que sont les banquiers, les traders et autre affiliés en sont à se méfier les uns des autres. J’aurais juré que de la dérégulation avait permi les emprunts à risque, les dépots hors bilan, les prêts à effet de levier, les LBO, les CDS. J’aurais juré que tous ces produits dérivés auraient "créé de l’argent" par "effet de richesse". Mais vu que tout cela est en crise, tout cela ne peut être qu’un résultat de l’étatisme et rien d’autre.
Pourtant, j’ai le souvenir de libéraux hurlant contre les sauvetages car ils font naitre l’aléa moral. J’ai le souvenir de gens se vantant de déréguler, libéraliser, libérer les énergies. J’ai le souvenir de gens interdisant fièrement toute intervention de l’état dans les affaires. En fait, c’étaient des étatistes, des crypto-étatistes.
J’aurais également juré avoir lu des déclarations selon lesquelles la crise de subprimes ne concerne que 435 millions de dollars, que la crise est terminée, que les banques ont apuré leurs comptes. Ces gens aussi sont des étatistes.
L’étatisme. Voilà la bête, voilà l’Infâme comme disait Voltaire.
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