janequin 11 octobre 2008 14:06

Il est vrai que Luc Montagnier lui-même croient partiellement en ces théories fumeuses, puisqu’il balaie le mécanisme d’action généralement admis en fac pour la destructions des lymphocytes :

http://www.robertogiraldo.com/brussels/montagnier.doc

Il dit en substance en décembre 2003 :

"Enfin, un des problèmes majeurs non totalement résolu de la pathogénèse du Sida reste l’explication de la mort massive des lymphocytes T4. Contrairement à ce que l’on croyait il y a quelques années, cette disparition, qui existe dès la période asymptomatique, n’est pas due à l’infection directe es cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées ; celles-ci ont une propension à mourir d’apoptose, comme d’ailleurs les cellules CD8+. En fait, toutes les sous-populations immunitaires sont touchées par ce phénomène, bien que ce soient les CD4+ qui disparaissent en nombre. Un des médiateurs de cette apoptose est l’existence d’un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres) sur les défenses antioxydantes de l’organisme : ainsi le taux de glutathion oxydé est-il très élevé, de même que celui des LDL (Low density lipoproteins) oxydées."

Je suis persuadé qu’il va persister dans cette voie (voir cet interview), et ce prix Nobel est une formidable occasion pour la communauté scientifique de revoir ses propres croyances quant au mécanisme d’action du VIH. Ce n’est certes pas Gallo, ce voleur, qui aurait pu avoir la liberté d’esprit de Luc Montagnier.

Alors, même si Eleni Papadopoulos tient des propos incorrects quant à l’existence du VIH, son hypothèse qui met en jeu le stress oxydant dans la génèse du sida n’est pas une théorie négationniste, mais elle apparaît plutôt être un précurseur en la matière.


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