Le péripate Le péripate 4 novembre 2008 14:02

 Cher Eloi, vous dites en guise de conclusion que vous seriez heureux de débattre.... 

Je me demandais où vous aviez "pêché" cette interprétation du libéralisme, chez quel auteur, mais ?

Je vais donc passer en revue quelques points, parmi les plus saillants.

Sur le premier paragraphe, intitulé "Intérêts". Finalement, ce que vous exposez, c’est que l’état a vocation à s’occuper de tout, mais, comme cette tâche est insurmontable, il est bien obligé de laisser faire quelque peu. C’est vrai, aucune dictature n’a jamais réussi à tout contrôler. Mais nous sommes loin du libéralisme.

Sur le paragraphe "Principe". Le prix est formé dans l’échange, le libéralisme n’a rien à voir là dedans, il ne fait que le constater. Bien sûr, l’alternative est le prix formé par contrainte, mais, ça, c’est l’état ou un groupe criminel qui peut le faire. Pas l’échange dans le marché. Dans ce même paragraphe sont passé en revue quelques notions, comme la concurrence, par exemple. Ce qui est important, ce n’est pas tant que la concurrence soit effective, mais qu’elle soit possible. Ce point mériterait de longs développements, mais il semble que vous faîtes votre les idées de concurrence parfaite, de symétrie d’information. Or ces modèles n’ont rien à voir avec le libéralisme.

Le paragraphe "Périmètre" est assez habile. Il présente la "menace écologique" comme une raison de "force majeure" pour sortir de l’économie. C’est bien comme ça que l’écologie politique est utilisée. Mais, vous pourriez vous reportez à de nombreux travaux qui montrent que lorsqu’il y a un propriétaire, une ressource est gérée durablement. Un exemple est la forêt française, privée à plus de 70%, et qui croît régulièrement.

Ensuite "grosses entreprises". Les faits montrent que les monopoles ont toujours une fin, IBM, puis Microsoft, puis Google, puis... Que l’état intervienne est bien un problème de l’état, et non d’autre chose.

"Economies d’échelle". Elles ont leurs limites, et la taille est aussi un problème à partir d’un niveau de gigantisme. Et dans ce chapitre, vous pointez encore le rôle de l’influence de l’état... sans commentaires, donc.
Il y aurait bien encore quelques points à discuter, mais l’essentiel est fait. Je ne vois pas l’utilité de discuter des remèdes proposés, le diagnostic étant erroné...


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