sisyphe sisyphe 21 octobre 2008 15:03

Le capitalisme ne peut pas être moralisé ; le capitalisme est un régime dictatorial, un impérialisme

Aussi loin qu’on puisse remonter dans l’histoire, tous les régimes qui ont effacé les états et réuni, dans un même système des populations transétatiques, ont été des empires : empire athénien, romain, byzantin, napoléonien, anglais, russe (URSS). 
La définition du concept d’empire est la suivante :
Un empire est une région ou un ensemble de régions dirigées par un empereur et, par extension, tout grand État multi-ethnique dont le pouvoir est centralisé et accessible à une partie seulement de la population. Les empires basés sur la terre (comme la Russie ou l’URSS), ont tendance à être monolithiques ; les empires maritimes, comme l’empire athénien ou l’empire britannique, ont des structures plus lâches et des territoires éparpillés. Généralement la notion d’empire sous-entend une conquête.

Les empires peuvent prendre plusieurs formes. Traditionnellement ils sont basés sur l’autorité de puissantes monarchies exercée par un empereur héréditaire, initialement auto-désigné. Historiquement la plupart des empires sont le fruit de conquêtes militaires par des États puissants, les États conquis étant amalgamés dans un ensemble politique plus vaste. La monarchie ou l’oligarchie située dans le territoire originel continue à dominer cette union. Nombre de ces anciens empires maintenaient leur pouvoir sur leurs sujets par le contrôle des ressources vitales. Les historiens parlent de certains de ces régimes comme des « empires de l’eau », car l’ethnie dominante s’arroge le contrôle de l’eau.

L’introduction d’une religion commune a aussi souvent renforcé les empires, comme cela s’est produit avec le christianisme avec Constantin Ier pour l’Empire romain.

C’est exactement ce dont il s’agit avec le capitalisme ; la religion étant celle de l’argent-roi, et les empereurs sont les maîtres de la finance internationale.
Dans le système capitaliste, les détenteurs du pouvoir ne sont jamais élus ; ils ne sont jamais les représentants du peuple ; ils sont une caste détentrice du pouvoir par la conquête des états, du monde, par leur puissance financière, économique, militaire. 
Ils maintiennent, comme dans les empires, leur pouvoir sur leurs sujets par le contrôle des ressources vitales, et leur système autoritaire par la maîtrise des puissances de l’argent. 

Le capitalisme est, par définition, un système d’exploitation de la multitude par un petit nombre, qui capte les richesses produites par les citoyens (par le travail), en n’en redistribuant que le minimum (salaires) pour alimenter ses propres ressources.

De plus, grâce à l’ultra-libéralisme et la mondialisation, ces richesses, basées sur l’économie réelle, sont transformées, par le jeu des bourses et de la spéculation, en substrat de production de richesses virtuelles, qui imposent leur loi et leur puissance à l’économie, au champ politique, au champ démocratique.
Le pouvoir qui a été donné de production des monnaies, de l’argent, aux entreprises privées (banques, compagnies d’assurances, organismes de crédit) en fait les véritables détenteurs des puissances mondiales, imposant leurs diktats aux états, qui ne sont plus que des coquilles vides, tout juste bons à remplir leurs fonctions régaliennes, dans le petit périmètre qui leur est consenti. 
Contrairement à tous les domaines de la vie publique, tous régis par des lois : Code Civil, Code Pénal, Code du Travail, Code de la route, Code de la construction, Code de la défense, etc, etc.... le système capitaliste ultralibéral n’est régi par aucun code, aucune LOI. 

Par la totale opacité de son fonctionnement, l’absence de lois, l’existence officielle, admise , encouragée et soutenue, de territoires totalement hors la loi (paradis fiscaux, places offshore), le capitalisme s’érige en système dictatorial, hors de portée de la justice, et de toute structure démocratique.

Les citoyens ne sont donc plus que des sujets soumis à des fonctionnements sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir, auxquels ils n’ont aucun accès, sur lesquels ils ne peuvent pas intervenir. 

Le capitalisme est l’exact inverse de la démocratie : il est un système entièrement autocratique ; le pendant absolu des empires, et des régimes dictatoriaux ; le capitalisme est une DICTATURE. 

Il ne saurait donc être question de l’amender, de le moraliser, de le réguler ; ceux qui en sont tributaires n’en ont pas les moyens. 

Une seule solution : le supprimer, et le remplacer par un système mondial entièrement démocratisé, transparent, légalisé, soumis à une législation internationale soumise et ratifiée par les citoyens, par l’intermédiaire d’organismes transétatiques sous le contrôle des citoyens. 

C’est la seule voie possible. 


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