Gazi BORAT 19 novembre 2008 12:38

He ben, ça ne se bouscule pas au portillon pour défendre Mr Camus..

Encore une preuve, s’il en faut encore, de la vacuité de cet auteur.

Le panthéon littéraire de la droite hexagonal est plutôt pauvre en ce moment... et Houellebecq s’y sent bien seul !

Ce qui caractérise la littérature de droite, dit-on, c’est le style ! Tout Renaud Camus est là.. Grattez le vernis de sa préciosité de dandy, il ne reste - hélas ! - pas grand’chose..

Où peut-être si, un peu d’idéologie.. Celle de Renaud Camus est toute entière dans une certaine défense de l’élitisme, position somme toute bien peu démocratique qui le font appartenir ainsi à la maigre famille des écrivains "de droite" de quelque renom.

Elitisme tout d’abord de son appartenance à une orientation sexuelle qu’il promeut au rang d’aristocratie : les nobles "Archiens"..

Elitisme ensuite sur ses gouts littéraire, qui lui inspirent ainsi un livre sur les pieds à terre des écrivains chers à Lagarde et Michard mais remis au goût du jour..

Eltisme ensuite de l’appartenance raciale. Mr Camus, apparemment a une dent contre les Juifs. Quon en juge :

« M. Nicolas Sarkozy, "personnalité qui monte", comme on dit du parti gaulliste, comme on dit de moins en moins, m’inspire à première vue, et seulement à vue, une assez vive hostilité. M. Bruno Mégret, qui était hier à côté de lui, et qui, lui, n’est certainement pas juif, M. Bruno Mégret non moins, Dieu merci. Dans ma petite liste de juifs que vraiment je n’aimais pas, j’ai oublié le psychanalyste Gérard Miller, qu’on voit beaucoup sur le petit écran, et qui lui aussi a le don de m’exaspérer » (p. 90). Le Château de Seix, Journal 1992 (POL, 1997) :

et, apparemment, semble mettre au dessus de tout la leucodermie :

« Je ne vois pas d’inconvénients à ce que la France, vieille grande nation de longue date installée sur tous les continents et dans les îles de tous les océans, soit représentée dans les concours internationaux des "Miss" par une belle jeune femme de couleur. Mais qu’elle ait d’abord été "Miss Pays de Loire", voilà ce que je trouve ennuyant. L’expression "Pays de Loire" n’a plus aucun sens, dans ce cas. Ce n’est plus une couleur, ce n’est plus un ciel, ce n’est plus une terre, ce n’est plus un type physique, éventuellement, ou culturel, intellectuel, moral. N’importe qui, dans quelque domaine que ce soit, peut représenter n’importe quoi, dans ces conditions »La Guerre de Transylvanie, Journal 1991 (POL, 1996) : (p. 467).

Mais Renaud Camus est-il raciste ?

Il s’en défend :

« Moi, je suis pour les races - et "raciste" en ce sens, ce qui est remonter vers l’origine, pour le coup : le "raciste" devrait être, en bonne étymologie, celui qui est favorable aux races, à leur existence à toutes et à leur diversité ; de même que le "pédophile" est celui qui aime les enfants ; pas celui qui les viole ou les coupe en morceaux (et qu’on n’aille pas dire que c’est le même). A bas le "genre humain" ! La négation des races, leur abolition, la fusion de toutes en une seule, ce serait le "village universel", ma hantise (...) » La Guerre de Transylvanie, Journal 1991 (POL, 1996) : (p. 467).

Il donne aussi parfois son avis sur le sport, et rejoint son ami Alain Finkielkraut pourfendeur des équipes de France "Black-black-black"

Le tennis d’aujourd’hui est peut-être celui de l’intégration comme le veut "L.J.", mais il est aussi d’une incroyable médiocrité esthétique et morale par rapport au vieux tennis de "l’élite blanche anglo-saxonne". L’attitude hystérique de la plupart des joueurs, pour ne rien dire de leur accoutrement, est d’une vulgarité insondable » La Guerre de Transylvanie, Journal 1991 (POL, 1996) : (p. 467)(p. 426).

Le plus grand tort de Renaud Camus, c’est de s’être trompé d’époque. Il aurait fait merveille dans la littérature de droite d’avant guerre mais, n’exagérons rien, son manque de talent en aurait fait plus un Abel Bonnard qu’un Robert Brasillach...

Aujourd’hui, à une époque où le fascisme ne fascine plus comme autrefois, il n’est rien de plus qu’un "néo réac".

gAZi bORAt






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