San Kukai San Kukai 9 décembre 2008 20:03

 Pour répondre à Cangivas :

La séparation entre l’État et les religions est faite avant tout pour que les décisions prises par l’État vaillent pour le peuple dans son ensemble et non pour une partie de celui-ci, fut-elle reconnue comme majoritaire (comme sous le concordat). Mais ceci concerne essentiellement l’aspect politique ; ce principe n’interdit en rien aux religions de s’exprimer dans « la sphère publique ». Il n’est qu’à considérer les informations nationales depuis plus d’un an, où l’on n’a jamais autant parlé du religieux en général et de l’Église catholique en particulier.

La séparation est un des corollaires de de la neutralité de l’État, qui est elle-même l’un des piliers de la laïcité. Cette neutralité est définie par la loi de 1905 : « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. » Historiquement, il s’agit bien de supprimer toute influence de l’Église catholique dans la marche de l’État. Mais ce principe est posé pour l’ensemble des religions afin d’avoir un caractère général.

La séparation n’est cependant qu’un des aspects de la laïcité ; la liberté de conscience, et son expression dans les limites imposées par l’ordre public, est le cœur historique et philosophique de la laïcité — c’est en tout cas son aspect le plus positif. La séparation s’est imposée ensuite parce que la religion catholique s’opposait à ce principe de liberté de conscience. La liberté de conscience précède la séparation de plus d’un siècle.


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