San Kukai San Kukai 10 décembre 2008 13:58

De nombreuses personnes proposent de permettre à d’autre religions d’utiliser les églises inutilisées ; ainsi, on pourrait résoudre par exemple une partie des problèmes que se posent les musulmans en matière de lieux de culte.

Que des hommes politiques reconnaissent croire en un dieu n’a rien de contraire à la laïcité ; leur discours le devient dès lors qu’ils privilégient une religion par rapport à une autre dans leur fonction (discours du Latran) ou s’ils font la promotion de l’athéisme par exemple. Nul d’entre nous n’est neutre en matière de spiritualité ; en revanche, le devoir d’un élu est d’agir pour le peuple et donc de prendre des décisions selon les critères de l’égalité républicaine.

Concernant l’éclairage des lieux publics, le mieux est de voir avec vos élus locaux.

Enfin, s’agissant de la vente des églises, les représentants du peuple réfléchissent à la question depuis plus de deux siècles. De nombreuses églises et monastères ont été vendus à titre de « biens nationaux » (tout comme de nombreux biens confisqués à la noblesse) et utilisées comme granges et étables pendant la période révolutionnaire. L’idée venait de Talleyrand, alors évêque d’Autun ; elle a permis à l’État de renflouer ses caisses, à charge pour lui d’entretenir à ses frais les biens restants. C’est en 1795 que la liberté de culte est établie, par un décret promu par Boissy d’Anglas. La volonté d’alors est de parvenir à la paix civile et à l’unité de la Nation ; celle-ci a un prix : la réouverture des églises.

Ici encore, la connaissance de l’Histoire est essentielle pour comprendre ce dont nous avons hérité. D’autre part, en toute logique, l’Église catholique romaine n’a pas les moyens d’entretenir un tel parc immobilier, ayant déjà des difficultés avec les lieux de culte édifiés après 1905. On imaginerait donc mal que l’État laissât les églises en déshérence, causant ainsi leur délabrement et leur ruine, avec toutes les conséquences que cela entraînerait en termes de sécurité.

Pour conclure, vous semblez porter sur le « nétat » un regard peu amène. Mais l’État, c’est vous et c’est moi ; l’État n’est que la représentation du pouvoir du peuple (le laos), nos implications individuelles (d’ordre politique ou social) permettant de lui donner une orientation répondant aux vœux de la majorité d’entre nous en vertu des règles de la démocratie.


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