@ Antenor

Je ne suis pas contre votre raisonnement. Il y a manifestement une montée en puissance dans la déception et dans la violence.

Quand j’ai rédigé mes ouvrages dans les années 80, j’étais encore dans la pratique chrétienne. Il se peut que, sans le vouloir, j’ai davantage mis en exergue le côté pacifique des évangiles et ce qui me semblait être une montée de la conscience au regard des valeurs qui sont devenues celles de notre civilisation.

Aujourd’hui, je me rends compte des dissensions et des compétitions entre divers courants. Pour faire simple, il faudrait, je pense, reconsidérer l’évangile de Jean comme étant le précurseur et celui de Mathieu comme étant l’accomplissement. L’apocalypse de Jean (on retourne à Jean) serait en quelque sorte la prophétie d’une parousie qui, malheureusement, n’est pas venue alors que l’exemple du Livre de Daniel pouvait faire croire que cette parousie devait oligatoirement arriver après une grande "tribulation".

Dans cette hypothèse, il faudrait comprendre que pour Mathieu, les évangiles intermédiaires de Marc et Luc n’étaient que des accidents de l’histoire ou des tentatives imparfaites.... peut-être ? question à approfondire.