Marc Bruxman 4 février 2009 01:26

Bonjour !

je ne sait pas si tu te réfère au libertarisme en tant théorie libérale, car le libéralisme se décline suivant un certains nombres d’écoles et de théories.


Oui tout à fait ! Et je suis bien libertarien !

pour ma par je suis resté fidèle a celle de Lock car elle met bien en évidence le paradoxe de l’homme assurer son existence sans nuire à l’autre qui est dans la même situation. Or tous les réalisations du libéralisme à nos jours n’ont pu apporter une solution durable, que ce soit par la loi du marché libre comme tu le dis ou aidé et réglementé comme elle la toujours été. dans toutes ces théories j’ai trouvé celle de keynes la plus éclairé.


Le marché libre n’a jamais existé du moins pas depuis très très longtemps. Que ce soit sous la monarchie ou le roi accordait des patentes et autres droits à faire du commerce (pendant de l’ancien régime de nos licenses 3G) à l’époque moderne ou des pans entiers de notre économie sont régulés :

  • Vous ne pouvez pas créer de chaine de télé hertzienne même si demain vous gagnez au loto car il vous faudra l’accord du CSA. 
  • Free qui voudrait créer un opérateur de téléphonie 3G ne le peut pas car l’état accorde des licenses et restreint le nombre de licenses. 
  • Vous ne pouvez pas ouvrir un bar exclusivement fumeur même si vous le souhaitez car l’état a décidé pour vous que c’est mal... 
  • Et bien sur, l’état investit lui même des milliards dans l’économie et ce souvent pour financer des projets fumeux. 

Par ailleurs, la plupart des sociétés qui se disent libérales sont au mieux économiquement libérales mais souvent sont très strictes au niveau des moeurs. Le cas des pays anglo-saxons est ici éloquent. 

cela dit de leur action individuelle en sort un certain nombre de comportements mimétiques qui s’imposent pour parvenir à des réalisations qui dépassent la seule compétence d’un individu. donc même le libertarisme conduirait à éditer des règles de comportements, donc une forme de gouvernance de leurs réalisations, c’est ce que l’on connait dans l’entreprise, il y a une gouvernance quel que soit le nom qu’on lui donne. crois-tu que ceci préserverait l’équité que prévoit l’axiome de Lock, non. alors face à cela s’élève une gouvernance de ceux qui considèrent que celles des autres lèsent la leur et nous nous retrouvons avec une opposition d’intérêts divergents, mais conforme à l’axiome ils devraient donc être approuvés par les libéraux, mais c’est l’inverse qui se constate, alors qu’ils sont sur un objectif commun assurer leur subsistance.

Oui il n’y a pas de problèmes avec cela, le libertarianisme n’a jamais été contre la notion de contrat entre individus et la création de groupes. Toutefois, lorsque je choisis de rentrer dans une société j’en accepte effectivement le réglement intérieur, mais rien ne m’interdit d’aller dans une autre société avec un réglement intérieur différent. De nombreuses entreprises ont par exemple relachés leurs codes vestimentaires pour plaire aux jeunes génération et recruter facilement. 

Au contraire, la gouvernance centrale impose à tous en fonction de sa naissance un certain nombre de codes jugés bons. Et elle a souvent beaucoup de mal à évoluer. Cf le temps mis pour autoriser l’avortement en France ou la contraception, les rigidités vis à vis du mariage "gay", etc, etc, ... 

Les structures sociales de taille plus petite évoluent plus vite. Et la concurrence entre ces structures sociales tend à forcer cette évolution rapide. 

Mes parents m’avaient promis que je devrai m’habiller en costard et faire des lettres de motivation manuscrites pour trouver du boulot bien payé. Je n’ai eu à faire ni l’un ni l’autre. Il y a certes des entreprises ou je devrais me plier à ce genre de règles, mais j’ai choisi de ne pas y travailler. Et aussi bien moi que mes amis n’avons pas eu de problèmes à trouver des conditions de travail qui nous conviennent. 

Ce qui veut dire qu’une simple volonté de la part d’une génération a suffit à faire évoluer ces cultures de groupes. Inversement, on peut souhaiter ce que l’on veut, malgré la démocratie, impossible de faire changer les lois de l’état. Le mammouth est indéplacable. 

que dit keyne laisser faire les acteurs sociaux tant leurs intérêts individuels assurent à chacun sa subsistance, si de cela il en ressort qu’ils ne peuvent assurer par ignorance incapacité, par imprévision des nécessités qui apparaissent de leurs actions ou qui vont dans leur intérêt dont ils n’ont pas conscience, alors la puissance publique qu’il on élu doit intervenir pour réguler toutes les difficultés qu’ils n’auront pu résoudre. et pour ne pas créer d’injustice quand il ne s’agit pas de redistribution, plutôt que d’aller endetter tous le monde au bénéfice des banquiers, l’État à la possibilité d’émettre de la monnaie qui ne crée pas d’intérêts( d’autres problèmes je te l’accorde) mais là l’on est dans l’esprit.

Keynes a été pas mal détourné de ses paroles initiales par les socialistes et il faut admettre qu’il était surement moins sot que ce que l’on veut bien croire. Il doit d’ailleurs se retourner dans sa tombe quand les politiques parle de keynésianisme dès qu’il font un truc. Bref, son oeuvre est trop souvent réduite à : "envoyer des sous aux pauvres !". 

Maintenant toute la question est : Est ce que l’état est meilleure en macro-économie que le marché libre ? Pas sur ! La bulle immobilliére par exemple a quand même avant tout été crée par une décision de la FED (dont le président était nommé par Bush) de laisser pour une période considérable les taux d’intérêts à des niveaux inférieurs à l’inflation après le 11 Septembre, alors même que l’économie était déja repartie. Il a fallu attendre la réelection de Bush en 2004 pour que la raison revienne. Mais la réalité c’est que de 2001 à 2004 il fallait être le roi des cons pour ne pas emprunter de la thune. Et forcément, le monstre de la bulle immobillière était crée ! Les subprimes et les dérives qui ont suivies ne sont que des conséquences de tout cela. Aujourd’hui, on injecte beaucoup d’argent pour relancer l’industrie alors même que des pans entiers de notre économie se dématérialisent. Demain certainement, on reprochera aux banques d’avoir acheté des bons du trésor ! Parce que malheureusement je crains qu’ils ne vaillent plus grand chose dans dix ans. Et croyez le si je souhaite l’avénement du libéralisme, je ne souhaite pas qu’il advienne suite à la faillite d’un état. C’est malheureusement vers cela que l’on va. 

Je crois qu’une bonne partie de la gravité des crises vient effectivement du fait que l’on applique pas une politique monétaire suffisamment clean. L’école autrichienne d’économie et les théories de Ludwig von Mises sont sur ce point excellentes. Car elles constituent un garde fou au n’importe quoi monétaire et donc permettent largement d’éviter la création de bulles spéculatives. Lorsqu’au contraire, on donne aux états le pouvoir de faire n’importe quoi avec leur monnaie, le marché a cessé d’être libre, et un grand degré de folie peut rentrer dans le système. Le système bancaire n’est alors qu’une courroie de transmission. 

Je crois encore que le krach actuel est du à un gros grain de sable que les états ont fait rentrer dans le système bancaire en favorisant une bulle immobillière. Et les CDO n’ont été que cette courroie qui a avalé le grain de sable, l’ont propulsé à grande vitesse, à tel point que les engrenages se sont abimés. Mais dans un système basé sur l’école autrichienne d’économie et avec une monnaie solide rien de tout cela ne serait advenu. Sans pour autant que les états n’aient eu quoi que ce soit à réguler. 


cordialement.


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