Yannick Harrel Yannick Harrel 19 février 2009 13:53

Bonjour,

Le sujet de l’immigration est un sujet complexe et miné qui n’est en rien facilité par certains extrêmistes dont le but est justement de pourrir le débat national.

Peut-être vais-je paraître assez cinglant, cependant j’estime que la gauche qui a souvent porté le drapeau de la défense de l’immigration n’a pas toujours été consciente des effets collatéraux. Je m’explique : prenant acte que la France était riche et prospère durant les années 50-70, il s’est enraciné dans son esprit que la France pouvait absorber des populations d’origine étrangère sans limite. Ces fameuses vagues de migrations d’ordre économique furent un succès jusqu’à la première crise pétrolière. Hélas, les années 80 et suivantes ne retrouvèrent plus l’éclat des trente glorieuses. Seulement, le pli était pris et par dogmatisme l’on n’a pas compris qu’accueillir des étrangers dans un contexte de crise c’était les condamner dans des cités dortoirs et sans risque d’ascension sociale pour leurs enfants. Au lieu de ça, on a préféré prendre les devants... pour prévenir les réactions de défiance à leur égard au lieu de favoriser leur intégration ! L’autre effet kiss-kool c’était de tirer par le bas les salaires en continuant à faire affluer de la main d’oeuvre à vil prix pour obliger les travailleurs résidents à se serrer la ceinture.

La gauche porte là une part de responsabilité qu’elle ne saurait rejeter sur la droite (qui a aussi ses tares en matière de politique d’immigration ne nous leurrons pas, car par exemple en siphonnant les cerveaux africains comment pense-t-on donner à ces pays l’opportunité de prendre un essor économique pérenne ?). La solution actuelle est déplaisante au possible : conforter les populations entrantes dans une logique de victimisation tout en stigmatisant le reste de la population (présomption de racisme). Tout ce qu’il faut pour faire le lit du communautarisme au mépris de l’universalisme républicain. De plus, est-ce véritablement intelligent de continuer à favoriser des flux migratoires sachant que ceux qui arriveront ne seront pas dignement accueillis comme il se doit et risqueront de se retrouver dans des lieux désertés par des citoyens Français, empêchant par là toute mixité et toute assimilation des moeurs et principes du pays d’accueil ?
Je précise que je parle principalement ici des migrants économiques et non des réfugiés politiques.

Je le répète, le phénomène est complexe. Et les effets n’ont pas toujours été compris comme il se devait.

Cordialement


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe