ronchonaire 21 février 2009 17:43

Les exemples cités dans les points 1 et 3 sont absolument magnifiques ! Les "abus" mentionnés par l’auteur sont en effet dus à l’effet très pervers des subventions massives versées par nos gouvernements aux compagnies pétrolières, aux agriculteurs et aux pêcheurs. Le fait-même que l’auteur mette ces dérives sur le dos du marché montre qu’il n’a rien compris et qu’il ne sait même pas ce qu’est précisément un marché.

Concernant la pêche, l’auteur mentionne l’existence de quotas mais oublie totalement de parler des subventions sur le carburant et, plus récemment, de la prime accordée par notre Président pour que les pêcheurs puissent remplacer leurs vieux bateaux et pêcher encore plus de poissons.

Concernant l’agriculture, si l’auteur s’était renseigné un tant soit peu sur ce qu’est vraiment un marché et comment cela fonctionne, il aurait peut-être compris que la situation inique dans laquelle nous nous trouvons, à savoir l’existence simultanée d’une surproduction et de prix aux consommateurs exorbitants, est strictement impossible avec un marché fonctionnant correctement ; cette situation est le résultat des subventions directes sur la production versées aux agriculteurs, subventions qui ont pour effet de déconnecter complètement l’offre de la demande et donc de rendre la fixation du prix "juste" matériellement impossible.

Concernant le pétrole, je ne vois pas comment on peut sérieusement parler d’un marché "libéral" alors qu’une dizaine de grosses entreprises subventionnées et protégées par leur pays respectif (et par le poids géopolitique de ces pays) se partagent 90% du secteur à l’échelle mondiale.

Concernant le quatrième point, le "court-termisme" et la conquête spatiale : vous croyez vraiment que les américains seraient allés sur la Lune s’ils n’avaient pas été en concurrence avec les soviétiques ? La conquête spatiale n’est ni plus ni moins que la conquête d’un nouveau "marché", au même titre que la colonisation ou n’importe quelle guerre d’ailleurs. Comme quoi, la connerie humaine n’a peut-être rien à voir avec un quelconque "court-termisme" soi-disant réservé aux méchants capitalistes ; les chefs d’Etat ont d’ailleurs montré depuis bien plus longtemps que les capitalistes qu’ils n’avaient aucun complexe à avoir en la matière.

Concernant le cinquième point : j’invite l’auteur à prendre la liste de ces fameuses entreprises faisant partie des plus grosses puissances économiques de la planète et à se renseigner sur le montant des subventions et aides diverses que ces entreprises reçoivent et ont reçu depuis leur création ; j’invite ensuite l’auteur à utiliser son "cerveau visible" et à se demander si ces entreprises seraient devenues aussi grosses sans intervention, à un moment donné, des gentils Etats et si on avait laissé le marché faire son travail.


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