masuyer masuyer 10 mars 2009 18:39

Castor,

Que fait-on avec ceux qui, en Guadeloupe comme ailleurs, sont descendants de ceux qui ont construit, même sur des valeurs aujourd’hui disparues ?
Doit-on les déposséder pour redistribuer ?
Et alors dans ce cas, pourquoi s’arrêter à la Guadeloupe, pourquoi ne pas faire la même chose ici, en métropole ?


Pour la dernière partie de ton commentaire, c’était le sens de mon billet qui ne s’arrêtait effectivement pas à la Guadeloupe.
Sinon qu’a-t-on fait à ceux qui descendaient de ceux qui ont construit, même sur des valeurs aujourd’hui disparues après 1789 ?

Honnêtement, je n’ai pas de réponses toutes faites. Je constate juste, que malgré un discours sur la "démocratie" et "l’égalité des chances" la réalité est un peu différente. Crois-tu que ceux qui ont acquis leurs biens sur le dos des autres et qui ont le pouvoir sont majoritairement prêts à partager par "charité chrétienne" ? Les dernières réformes en terme d’ISF, de droits de successions me semblent démentir cette thèse, non ? j’ai écrit ce commentaire sous un autre article sur le sujet :

Le racisme en territoire post-colonial est une expression de la lutte des classes. Les mécanismes d’exploitation, même en République, sont très durs à supprimer. Observez autour de vous, en métropole pour éviter l’exotisme fausseur de perception. Si le système était "méritocratique" et égalitaire, vous devriez avoir plus d’individus issus des classes populaires (puisque le nombre joue en leur faveur) que des classes privilégiées au commande de l’appareil d’Etat, des grandes entreprises, dans les grandes écoles. C’est l’inverse qui se produit :

· Une autre étude conduite en 1995 par MM. Claude Thélot et Michel Euriat22
(*), et ciblée sur quatre grandes écoles prestigieuses (Polytechnique, l’Ecole normale supérieure, HEC et l’ENA), constitue une « référence » dans l’analyse de la diversité sociale. Cette analyse aboutit à un constat apparent de « régression » dans le recrutement social de l’élite scolaire : en effet, alors que 29 % des élèves de ces écoles étaient d’origine « populaire »23(*) au début des années 1950, ils ne sont plus que 9 % quarante ans plus tard.

source
Senat

Bien à toi


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