sisyphe sisyphe 19 mars 2009 04:53

ar Le péripate 								 (IP:xxx.x53.173.212) le 18 mars 2009 à 13H05 				 				
				

								
				
					 C’est assez amusant de voir comment un collectiviste coercitif comme Sisyphe traite la question de la "propriété intellectuelle". On le dirait tout à coup converti à une forme étrange du droit de propriété, droit qu’il a généralement tendance à nier quand il concerne les ressources matérielles, ressources rares.
Pour ces dernières, on s’accorde le pus souvent à penser que le droit de propriété est la bonne manière de résoudre les conflits.

Le peripatate continue ses amalgames et son confusionnisme liberal a gogo, comme d’hab, pour essayer de tromper son monde....
Et d’une je n’ai jamais parle de "propriete intellectuelle", mais de DROITS D’AUTEUR ; rien a voir.
Rien a voir, non plus, avec le "droit de propriete’ ; mais alors, strictement rien....

Les droits d’auteur, donc, sont les revenus accordes a un createur ; non pas sur une idee (dont JL rappelle justement qu’elle n’est ni deposable, ni protegeable), mais sur une OEUVRE aboutie ; chanson, film, musique, theatre, etc....
Ils sont de 2 sortes : les droits directs sur la vente des produits representant l’oeuvre (CD, DVD, ...), et les droits de reproduction publique ( a la tele, la radio, dans les lieux publics...)

Strictement rien a voir donc avec des droits de "propriete" : les droits d’auteur n’existent QUE SI l’oeuvre est cooptee, achetee, reproduite. Pour tous un tas de creations, comme le rappelle un autre intervenant, qui ne rencontre pas de public, aucun droit, aucun revenu.

Ainsi, au dela de toute une categorie d’artistes mainstream, qui ne representent que la partie emergee de l’iceberg, tous les autres createurs, qui n’ont pas acces aux medias, qui diffusent leurs oeuvres gratuitement sur internet, n’ont aucune ressource si ils ne rencontrent pas leur public.
Et je ne parle meme pas des musiciens, techniciens, studios, etc.... qui ne sont que des intermittents du spectacle, n’ayant, eux, aucun droit d’auteur.

Ainsi, vouloir supprimer les droits d’auteur sous pretexte de la diffusion et de la libre disposition, voire du piratage sur internet, est, je me repete, une spoliation et un vol.

Maintenant, on peut, effectivement, discuter de leur duree ; elle n’est d’ailleurs pas eternelle, mais peut etre jugee trop longue : ok ; pour certains, il est vrai qu’il s’agit d’une rente a vie....
Mais n’oublions pas non plus que ces revenus, comme tous les revenus, sont TAXES ; a l’aune de ce qu’ils rapportent ; c’est a dire taxes beaucoup, pour ceux qui rapportent beaucoup ; c’est donc de l’argent qui revient dans les caisses de l’etat, en principe, donc, aux contribuables ; et encore faut-il que l’oeuvre continue a etre ecoutee, achetee....

Par ailleurs, si vous supprimez les droits d’auteur, c’est, comme je le disais, faire la part belle aux commerciaux et marchands de tout poil, qui vont se jeter sur les oeuvres, pour les recuperer, voire les denaturer, et se faire un max de fric avec, au detriment des auteurs ; c’est donc une totale absurdite.

De toutes facons, les oeuvres, au bout d’un moment, tombemt dans le domaine public (50 ans pour la musique, 100 ans pour les ecrits), et cela profite a tous ceux qui se jettent dessus, en signant (en musique) juste un arramgement, pour se les approprier (comme l’a enormement fait Gainsbourg, entre autres)

La seule discussion possible est donc celle de leur DUREE ; le reste, c’est pipeau et justification d’actes de piraterie et de vol.

Ce n’est pas parce qu’on pond quelques interventions sur internet qu’on participe de la CULTURE ; la culture est faite par les createurs, pas par ceux qui les pillent, les imitent, ou denaturent les oeuvres.

Et il n’y a rien de plus "meritoire" qu’une oeuvre ; elle ne rapporte d’argent a son auteur QUE si ele est cooptee, et rencontre un public ; vous voudriez quoi, a la place ; une marchandisation, ou ce seraient uniquement les margoulins qui en retireraient de l’argent, au detriment des auteurs ? 

Apprenez un peu a ne pas tout melanger, a ne pas vous tromper de combat, et a presenter sous le couvert de la modernite, ce qui n’est qu’un retour a la loi du plus fort (du plus riche, en l’occurence), et une nouvelle atteinte aux droits des citoyens.


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