Le péripate Le péripate 18 mars 2009 23:06

 Qui a-t-il de commun entre Hadopi et la licence globale ? La déresponsabilisation de l’auteur, qui s’en remet dans les deux cas à la puissance publique pour définir la validité et l’étendue de son droit légitime de profiter des fruits de son travail. Il n’est pas étonnant que les apories, les contradictions, fleurissent sous le règne de la monotonie. Il n’y a pas de solution unique qui puisse satisfaire à la complexité du réel.

Le droit fondamental que la loi devrait faire respecter est immatériel : ce serait de reconnaître aux inventeurs, écrivains, entrepreneurs, ou aux individus eux-mêmes, le droit d’exclure autrui des fruits de leur travail ou de leur investissement dans les limites naturelles du droit de propriété c’est-à-dire en respectant le droit des autres individus sur leurs propres créations (il n’est pas impossible que deux textes semblables soient écrits dans la même période de temps).

Le choix du moyen dépend de l’inventeur, de l’écrivain, de l’entrepreneur ou du travailleur. La loi n’a pas à dire au propriétaire par quel moyen il doit se protéger.

Hadopi ou licence globale sont deux termes également détestables, deux mauvaises alternatives, un faux dilemme qui, effectivement, tue l’invention et la création, et accroit le poids de la bureaucratie. 


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