Thierry LEITZ 19 mars 2009 08:47

Merci Céline pour cette invite à la réflexion. En tant que musicien amateur et lecteur-commentateur sur AV, je dois dire ceci :

La création est pour partie collective, surtout dans l’écrit, car la réflexion d’un auteur est le fruit du mélange de plusieurs cogitations éparpillées dans le champ culturel humain, ce que nous vivons ici, sur AV. Pour la musique, il y a les influences, les sensations qui jouent dans la création musicale. Et puis, il y a cet inexplicable qui fait que, à un moment donné vous vient une suite de notes et un rythme sympa. La création est tantôt une grâce, tantôt un travail, souvent les deux. Mais elle n’est pas ennuyeuse comme tant de tâches parcellaires et imposées de la machine économique. Une fois réalisée, elle ne coûte plus rien. Elle n’est jamais totalement individuelle.

D’où,
1/ les droits devraient être limités dans le temps pour limiter "l’enrichissement sans cause" (surtout des héritiers, le surcroît de revenus devant retourner à la collectivité qui participe à l’enrichissement initial de l’auteur, et dont les besoins sont constants)
2/ la quantité de revenus annuels devrait aussi être limité car il n’est pas constructif que soit concentré un revenu trop important sur une personne seule, au détriment de la collectivité, ceci étant valable en général, comme la crise l’illustre chaque jour.
3/ la licence globale, par son caractère modéré et universel permettrait, si les conditions 1 et 2 sont réalisées, de rémunérer le travail de création de TOUS les auteurs, avec une pondération selon l’audience pourquoi pas, et de mettre les oeuvres produites à portée de tous, via le web, en toute légalité.
4/ le revenu collectif, via la taxe et l’impôt progressif contribue à l’apaisement des sociétés par l’inclusion de tous ses membres, grâce à l’éducation, la formation, l’accès à l’emploi et à l’autonomie. La bonne gestion publique (adéquation recettes/dépenses dont on s’éloigne chaque jour) éviterait que les intérêts de la dette ne deviennent le 1er budget de l’Etat, drame absolu de notre nation.

Maintenant, si on préfère un système où 20% d’aisés cohabitent (de loin) avec les autres qu’il faut endormir via les jeux et la TV, ou au besoin, policer, punir et enfermer, le tout avec une armée puissante pour contenir toute révolte, alors non, ne changeons rien, et poursuivons les "réformes" inspirées par NS et ses amis de la haute société...


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