Christophe Christophe 3 avril 2009 17:01
@Lomig,
 
Oui enfin prendre Guy Millière pour référence, surtout sur des propos comme il faut avoir la cécité idéologique … est quelque peu cocasse. Il daigne dénoncer la paille dans l’œil des autres mais oublie, avec une facilité déconcertante, la poutre qu’il a dans le sien. Son rôle de président de l’institut Turgot ; dépositaire des idées physiocratiques devant l’éternel ; n’a rien de surprenant. Le dogmatisme dont il fait preuve ne grandit pas ses capacités intellectuelles.
 
Quant à Michel de Poncins, Docteur D’Etat en économie, ayant bien profité à titre personnel de la formation universitaire, il nous fait état de l’inefficacité de l’université dont il est un des anciens élèves. Dans ce cas là, ne vaut-il pas mieux s’appliquer les critiques à son endroit et reconnaître sa propre incompétence ; sauf à poser l’hypothèse que l’université ne produit que des déchets mais qu’il est le seul à être parvenu à s’en sortir. Par ailleurs, pour un membre du cercle de Frédéric Bastiat, il est assez compréhensible qu’il véhicule l’idéologie d’origine physiocratique, lui aussi.
 
Pour Jean-Louis Caccomo, il est sans doute le moins dogmatique de tous ; même si ses critiques envers les étudiants et les parents lui permettent sans doute de s’exonérer des responsabilités qui lui incombent à l’université de Perpignan. Mais il est fréquent de constater que nous voyons plus facilement l’irresponsabilité des autres que la sienne propre. Il est évident dans son propos que la culture générale ne devrait être dispensée qu’à une élite ; les masses devraient pouvoir fournir toutes les unités de production nécessaires à l’économie financière qui est son domaine. Ce n’est, malheureusement pour lui, pas l’approche française de l’éducation ; qu’il s’occupe de son domaine, peut-être aurait-il pu prévoir le marasme de l’économie financière, puisque c’est une soit disant science exacte.
 
Prendre pour référence deux économistes se référant directement de l’héritage de la physiocratie, courant totalitariste d’un point de vue politique, et un économiste financier pour aborder les problèmes de l’enseignement en général et de l’université en particulier n’est pas très pertinent, à mon sens. Ce procédé ne donne pas beaucoup de crédibilité à vos conclusions qui se rapprochent plus du réductionnisme dogmatique que de faits réels et prouvables.
 
@Tristan Valmour,
 
Intervention fortement enrichissante.
 
Pour avoir suivi des filières diverses et variées, tout d’abord dans les études professionnalisantes (à forte vocation technique) et être venu ensuite aux études universitaires, la différence est frappante. Tant mes premières formations furent orientées vers une restitution de schémas prédéfinis, parfois même simplifiées, (c’est ce que nous apprenons, même dans les écoles d’ingénieur) l’université propose plutôt de permettre l’analyse des schémas à mettre en œuvre pour atteindre un but. D’un côté nous apprenons à faire, de l’autre nous apprenons à apprendre à faire si je devais résumer. Bien entendu le but des deux consiste à l’aboutissement du faire, mais le mode de raisonnement est totalement différent. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’avoir de longues discussions avec d’autres personnes ayant suivi les deux types de formation ; et nos conclusions étaient très proches. Par ailleurs, cela se rapproche des deux modes de raisonnement que nous utilisons en Intelligence artificielle : le chaînage avant (fonctionnement par processus) et le chaînage arrière (fonctionnement par but).

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