Marianne Marianne 29 avril 2009 12:43
"Il ne serait pas étonnant, si la situation sociale devait se dégrader, les actions radicales se multiplier, que les professionnels de l’agitation, de « l’accompagnement du mouvement social », les syndicats et les partis politiques d’opposition n’en soient pas à l’origine, ne maîtrisent rien et soient totalement débordés par la situation.
Si cela devait se produire, il s’agirait alors d’un mouvement de fond, au schéma incontrôlable, provoqué par le rejet profond du modèle de société qu’on nous impose depuis trente ans et de ses élites.« 

@ Michel Drouet,

Je suis d’accord avec l’analyse que vous faîtes de la tentative de diabolisation des luttes actuelles (parfois désespérées) par le gouvernement et les tenants du libéralisme - ce mot n’est-il pas d’ailleurs un synonyme de capitalisme ?, car il faut appeler un chat un chat.

Mais les conflits qui éclatent un peu partout actuellement tant dans le secteur public que privé ne me semblent pas déconnectés de l’action des syndicats au point où vous le dîtes. Dans de nombreuses entreprises, les travailleurs s’organisent et se font entendre grâce à la subsistance d’une ou plusieurs organisations syndicales en leur sein.

Peut-être peut-on en effet regretter qu’il n’y ait que 7% de syndiqués en France.

Quant aux partis politiques de gauche, que peut-on attendre d’un PS depuis trop longtemps conquis par les thèses libérales et au sein duquel le débat est pratiquemment inexistant (en tout cas au niveau de la base) sur toutes ces questions ?

Une tentative de recomposer une vraie gauche en France, avec des propositions en rupture avec le modèle que vous dénoncez, est en train d’émerger avec le Front de gauche et sa campagne pour le scrutin européen du 7 juin. Campagne fortement relayée par de simples citoyens et travailleurs partout en France.

Espérons que les français y verront la possibilité d’un renouveau à gauche et d’une alternative démocratique à l’argent-roi en France et en Europe. Car pour éviter un embrasement » non contrôlé" comme vous dîtes et surtout sans perspective politique réelle, il faut que les citoyens s’en mêlent et débattent abondamment.

Cela aussi pourrait être le visage d’un mouvement de fond qui ajouterait à la colère légitime du peuple, réflexions et solutions pour sortir de l’impasse et qui substituerait à la violence stérile, une intelligence collective non moins violente pour les responsables du désastre mais porteuse de vrais changements.

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