Bois-Guisbert 30 avril 2009 16:06

Dans des temps normaux, une personne qui répondrait complètement à cette question s’enrichirait rapidement, son opus s’arrachant à prix d’or dans les chancelleries et dans les couloirs impersonnels

Aucune chance, parce que l’explication fondamentale n’est pas susceptible d’être utilisée pour régler le problème.

La première raison de l’impasse tient au fait qu’il n’y a pas de citoyens européens spontanés, comme il y a des citoyens allemands, italiens, français spontanés. Ceux qui se prétendent citoyens européens le font au terme d’une réflexion, d’une démarche intellectuel frappée d’artificialité.

Il est vrai aussi qu’une véritable identité européenne devrait reposer sur la fierté d’être Européen. C’est-à-dire sur la fierté de ne pas être Asiatique, Africain ou américain, et ça c’est déjà au-delà de la limite racisme. Donc ça ne peut pas être.

La deuxième raison tient au fait que, depuis l’effondrement du communisme, l’Europe n’a plus d’ennemi contre lequel il faut se serrer les coudes, et rester uni quoi qu’il arrive.

L’Islam aurait pu tenir ce rôle fédérateur en représentant ce par rapport à quoi il faut se définir, mais les eunuques de Bruxelles veulent fraterniser avec la planète entière, intégrer la Turquie demain, le Maroc et Israël après-demain, et cette construction sans queue ni tête s’englue dans l’aberration.

Résultat, l’Europe n’existe pas en tant qu’etre vivant de chair, de sang et de tripes. C’est un juste un énorme cerveau, un monstrueux cerveau. Electronique, sans sentiments ni états d’âme. Il n’y a qu’à se souvenir de la désastreuse indifférence populaire qui a caractérisé l’entrée dans l’Union - qu’ils disent - de dix nouveaux membres, le 1er mai 2004 !


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