Naja Naja 4 mai 2009 14:59

Si j’ai bien compris, par « affaire élucidée » on entend « affaire dans laquelle quelqu’un est accusé ou suspecté ». Par opposition aux cas, nettement plus rares, où une personne vient porter plainte contre un agresseur inconnu qu’il faut retrouver.

En matière de violence sexuelle, les faits ne laissent en général aucune trace physique.
Il y a le témoignage de la ou des victimes, les séquelles des sévices subis, le discours de déni ou les aveux de l’accusé et/ou de ses éventuels complices, leur perversité décelable par expertise, et quelque fois les témoignages d’autres victimes. Réalité que certains réduisent à la formule « c’est la parole de l’un contre celle de l’autre », évacuant ainsi tous les éléments de preuves contenus dans les conséquences du traumatisme et le comportement d’un agresseur sexuel.

Sauf à penser que 60% des plaintes pour viols ou agressions seraient des dénonciations calomnieuses, ce chiffre indique comment ces aspects phychologiques sont considérés par la justice française et quelle crédibilité elle accorde à la parole des victimes.

On est assez loin d’une prétendue sacralisation des victimes qui mettrait en péril le respect de la présomption d’innocence...


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