L.S.B 4 mai 2009 22:31

@ Naja
Avec tout le respect que je porte aux victimes d’agressions sexuelles mais également aux innocents victimes de procédures arbitraires, je dois vous faire remarquer que le terme « élucidé » dans l’esprit des braves gens ne signifie pas « avoir trouvé un accusé ou un suspect » mais « avoir trouvé le vrai coupable ».
Or, il y a certainement une grosse différence entre le nombre de viols dans lesquels la police dispose d’un suspect ou accusé et le nombre de viols dans lesquels la police peut démontrer qu’elle dispose d’un « vrai coupable ». Et si les statistiques portaient sur ce dernier nombre, il est probable que le pourcentage de 22 % pour les jugements d’assises serait plus important.
Bien entendu, au delà des chiffres, je ne mets pas en cause la bonne foi des personnes qui déclarent être victimes d’un viol mais le crime que commet la société en condamnant un innocent pendant des années à la prison (ou seulement en le traumatisant par la garde à vue ou la détention provisoire) laisse des séquelles aussi graves que celles d’un viol. Et cette victime, même si elle est relaxée par la justice, ne pourra jamais se plaindre car elle ne trouvera en face d’elle qu’une société qui lui répondra que rien ne prouve qu’elle n’est pas coupable. Vous mêmes vous écrivez dans votre commentaire :
« Mais encore une fois, cela ne veut pas dire qu’il ait été prouvé qu’elle n’a rien fait ». La recherche d’un vrai coupable n’a pas à imposer à un innocent de prouver qu’il n’a rien fait. C’est à la justice de prouver qu’un supect est coupable. Le seul fait d’être suspecté lorsqu’on est innocent est déjà une agression qui laisse de lourdes séquelles.

Je voudrais juste conclure qu’on ne doit pas opposer deux types de souffrance mais au contraire les juxtaposer. L’une ne doit pas évacuer l’autre. 


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