xa 11 mai 2009 12:43

« D’une part, l’endettement en France ne peut excéder 33% de votre revenu »

Légende urbaine.

Les banques et les agences de locations ont pris comme habitude, comme un usage, de ne pas accepter d’engendrer un « endettement » de plus de 33%. Mais cet usage n’est pas, comme beaucoup le croient, une loi imposant cette limite.

Il est parfaitement possible d’emprunter 40 à 45% de son revenu (si on a de forts revenus), comme il est très très courant de se voir refuser un prêt qui engendre un endettement de 25% lorsque l’on a des revenus faibles.

Le « règle » des 33% permet avant tout, pour le banquier ou pour le conseiller en loc, de se protéger (vis à vis du dossier de surendettement pour le banquier, et vis à vis du propriétaire pour le conseiller en loc). Sortir de cette règle, c’est prendre un risque qu’un juge condamne le non respect de l’obligation de conseil.

Mais on joue souvent avec cette règle, en prenant en compte d’autres paramètres. Un jeune qui débute (forte probabilité de revenus en augmentation), les parents dans la meme banque, sans aucune dette (deja proprietaire de leur logement), les parents presentent le jeune pour un emprunt immobilier (sous entendu, les parents le suivent et le soutiennent en cas de difficulté) ... En commission, on pourra tolérer un 37 ou 38% d’endettement.

Il faut arreter de brandir cette limite des 33% qui n’a rien d’absolu. Ce n’est qu’une indication.

Par ailleurs, il faut savoir aue les banquiers ne retiennent pas tous les memes éléments en endettement, et cela selon le banquier, mais aussi selon le client. Par exemple, un informaticien. On tiendra compte de sa connexion Internet comme une dépense contrainte, alors que son portable, lui, sera de la consommation courante. Pour un commercial avec un forfait pris en charge et des dépassements à sa charge, on fera l’inverse, on prendra un dépassement moyen comme une dépense contrainte, donc comme « endettement ».

Il faut arreter de croire que c’est aussi simple que Revenu Net / 3 = mensualité maximale de tous les crédits confondus.

Par ailleurs, qu’il y ait une crise, personne ne le conteste. Que la situation des prets soit préoccupante, personne ne le conteste, à ma connaissance. Mais inutile de « gonfler » les chiffres, et le pessimisme que cela induit, pour prendre conscience du risque. Meme en divisant par mille vos chiffres, ils sont largement inquietants.


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