Nicole 20 mai 2009 20:29

Justement, puisque le contrôle se généralise, je suis d’accord pour développer une vigilance la plus grande possible et être précis.

Deux choses me gênent dans cet article, du fait de ce besoin de précision dont je ne sais évaluer si je suis la seule à l’avoir ou pas

La nouvelle médecine germanique , sans lien, et sans explication. Je connais des personnes atteintes de cancer que la lecture d’une telle phrase mettraient mal. Je ne vois rien de nouveau là dedans, les recherches sont anciennes, menées notamment par les époux Filliozat, mais aussi par Anne Ancelin Schutzenberger, qui a accompagné jusqu’à la guérison quantité de cancéreux. J’ai rencontré cette femme brillante et qui a dû être fort belle, n’est pas dépourvue d’orgueil, et son travail est tout à fait crédible et très intéressant. Son livre « Aïe mes aïeux » a été traduit dans de nombreuses langues. Elle étudie notamment les caps que sont les anniversaires d’évènements douloureux, aussi bien pour soi que pour une personne proche. Un cancer peut se déclarer à une date anniversaire.(je ne suis pas toubib donc ma formulation ne peut être pertinente puisque le cancer est silencieux avant de se révéler, mais je sais que la mise à jour des émotions provoquées par une date anniversaire peut provoquer des rémissions réelles)

Je disais donc que cette femme a beaucoup d’orgueil et ça m’a un peu agacée, mais une telle acuité et une telle vivacité d’esprit sont rares. Elle n’a pas du tout le profil sectaire. Son site :

http://www.psychogenealogie.name/

Ensuite « La falsification de la mémoire retrouvée » ; je ne sais d’où vient cette formulation que je trouve étonnante, parce qu’à mon oreille, ou la mémoire est falsfiée ou elle est retrouvée. Une chose est certaine, les travaux du Professeur Agid à la Salpétrière, montrent sans doute possible que nous avons des inscriptions neuronales qui peuvent se réactiver à notre insu (une femme soignée par électrodes pour un parkinson ancien, un post doc qui se trompe de très peu et l’électrode au lieu d’aller au neurone moteur va un chouia plus bas. Le visage se transforme (c’est filmé) ; la patiente manifeste une tristesse extrême, un dégoût de vivre, une inutilité des soins...le post doc comprend, change l’électrode, et en très peu de temps la femme, d’une bonne soixantaine plaisante avec l’équipe. Aucun antécédent de dépression ni chez elle, ni dans ses ascendants, et cette réalité.

Ce qu’on appelle « Les faux souvenirs » a remarquablement été étudié par Elisabeth Loftus, qui a témoigné dans de nombreux procès.

Elizabeth Loftus et la mémoire humaine

Psychologue et professeure à l’Université de Californie (Irvine), Elizabeth Loftus est considérée comme l’une des meilleures expertes américaines de la mémoire. Les recherches qu’elle a menées au cours de ces trente dernières années ont eu une influence notable non seulement dans les milieux académiques, mais aussi dans les tribunaux et auprès du grand public. Impliquant plus de 20 000 participants, les travaux d’Elizabeth Loftus ont permis de révéler la malléabilité de la mémoire humaine. Elle a ainsi démontré que le témoignage oculaire est souvent peu fiable et que de faux souvenirs très durables peuvent être provoqués chez près d’un quart des individus, par de simples suggestions. Docteure en psychologie, Elizabeth Loftus est intervenue en tant qu’experte dans plus de 200 procès. Elle a publié une vingtaine d’ouvrages dans le domaine de la psychologie et du droit."

On en a beaucoup parlé au sujet des victimes d’incestes puisqu’il y eut un temps où les psy ont abusé de l’hypnose et des inductions. Plus tard, les personnes ayant retrouvé leur mémoire d’inceste se sont excusées des dégâts causés par les procédures occasionnées, et les dégâts familiaux générés (aux Etats Unis surtout)

 Il ne faut pour autant pas jeter le bébé avec l’eau du bain : elle évalue à un quart les personnes suggestibles, l’inceste existe, est souvent occulté des années. J’ai personnellement connue une femme suivie par Isabelle Filliozat (la fille d’Anne-Marie et Rémy) qui avait de telles difficultés, si proches de celles qu’on retrouve chez de nombreuses victimes d’incestes, que la thérapeute lui a directement posé la question. La personne en question a alors décidé, puisqu’elle avait tout occulté de son enfance, de retourner voir la maison où elle avait grandi. Là, la mémoire est revenue, d’un coup. Or il y avait eu intervention de la police, ce ne pouvait être un faux souvenir.

Il faut être hyper vigilant avec ces notions.

J’apprécie quasiment toujours ce que tu écris Ramila, mais je tenais vraiment à préciser ça. Je ne pense pas qu’on puisse citer ces deux notions sans références et sans explications. Ca peut être vécu très violemment par une personne concernée par l’un ou l’autre.


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