Caturix 31 juillet 2009 11:53

Bonjour,
Cette histoire n’est pas nouvelle en soit, il y a toujours eu des problèmes linguistiques entre générations et milieux sociaux, rappelez vous par exemple la période d’immigration polonaise dans les zones minières... Sauf que dans le cas qui vous interesse, le phénomène a été accentué certains phénomènes (parcage des immigrés, mauvaise politique du bilinguisme, etc.)
Autre chose, n’oubliez jamais que la langue permet surtout de gérer les relations sociales. Lorsque vous rencontrez quelqu’un et lui dites « bonjour, comment va ? », vous ne souhaitez pas un « bon jour » et souvent, ne souhaitez pas réellement savoir si la personne va bien. Simplement, il s’agit d’un geste social qui vous permet de pénétrer un niveau relationnel, en gros, vous le prévenez que vous rentrez dans sa sphère, qu’il n’y a pas agression. La langue est truphée de « gestes sociaux » de ce type.
Du coup, il est normal que lorsque deux dialectes se rencontrent sans avoir les mêmes marqueurs sociaux, il y a risque de confrontation. Donc, Bentollia a raison sur ce point, mais ce qu’il semble oublier, c est que le juge est lui aussi en insécurité linguistique face au jeune. Alors que faut il faire ? Faire appel à un bilingue (un modérateur) me semble être une bonne solution. Mais il est évident qu’aucun politique n’acceptera pour cause de financement.
Cela dit, ce qui est primordial, c est de régler avant tout l’insécurité sociale qui est à la base du phénomène.
Ah, dernier point, vous dites "Il faut cesser de penser à celles et ceux de la banlieue, en terme de manque, de handicap... Ils méritent toute notre considération". Si, il y a handicap, dès que vous sortez de votre milieu, vous êtes en situation d’handicap. Mais en effet, cela ne veut pas dire que vous êtes inférieur.


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