Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 7 août 2009 21:00

Le travail-capital existe déjà, il se matérialise dans les fonds de retraite. Par ailleurs, il est connu que les gestionnaires vont piger dans les fonds de retraite quand une entreprise va mal. Il devrait y avoir une loi pour placer les fonds de retraite comme premier créancier lors de la faillite d’une entreprise. On ne touche pas aux fonds de retraite, c’est un vol pur et simple.
Les capitalistes ne détiennent plus la majorité du capital, 55% des fonds sont dans les fonds de retraite. Il pourrait y en avoir plus, mais c’est déjà un bon début. Ce que le capital produit d’outrageant, c’est ces primes démentielles aux premiers gestionnaires d’une entreprise sur le seul compte de la loi des marchés. Cela produit un raidissement des relations de travail parce qu’il n’y a pas justice. Il est anormal qu’un gestionnaire comme John Roth de Nortel reçoive 100 millions de dollars de prime pour une entreprise qu’il a mené à la faillite. C’est la même chose du président de Freddy Mac ou le PDG d’Alcan qui s’est fait payer une prime de départ de 50 millions de dollars lorsqu’il a vendu Alcan. L’impôt devrait être en mesure de prévenir ce genre d’abération.
Il y a 40 ans, un directeur d’entreprise gagnait 40 fois le salaire d’un ouvrier, aujourd’hui, il en gagne 1000 fois plus. C’est une abération de notre système de tout marché. Je sais que le marché n’est pas tout. Il existe des composantes dans l’économie qui relègue le marché dans une variable parmi trois autres. C’est l’avenir de l’économie dont je parle.
Merci à l’auteur de ce texte pour avoir suscité une réflexion positive sur l’actualité.


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