Rage Rage 11 août 2009 10:21

Bonjour,

Tout d’abord je ne sais pas comment vous définissez la « barre » des 3000€ mais elle me semble néanmoins assez fondée pour « borner » la classe des « prolétaires », soit plus de 60% des revenus en France, avec certes de grandes disparités.

Ensuite, je crois que quand on parle de rémunération, il faut clairement définir de quoi on parle :
- Salaire brut ou salaire net ?
- Rémunération moyenne mensuelle ou salaire mensuel hors primes fin d’année (13-14eme mois) ?
- Rémunération avant impôt, par tête ou par foyer ?

Bref, je crois que le seul indicateur clair, c’est le revenu global net avant impôts (ça tombe bien c’est que prend en compte les impôts avant déductions). Ce revenu, on peut le diviser par 12 pour avoir une moyenne mensuelle par tête.

Ainsi pour un gars qui gagne 1500€ sur 12 mois et un autre qui gagne 1300€ sur 14 mois + participations etc.. (type banque), ce n’est pas forcément celui qui a le plus tous les mois qui gagne le plus en globalité...

Quand on approfondi, l’immense majorité des français navigue entre RSA et 3000€/nets/mois soit pour faire clair entre 6 et 36K€/nets annuels. Canal qui se resserre ensuite puisque les plus bas sont réhaussés et les plus élevés rabaissés, soit un canal compris par tête entre 10 et 30K€. Demandez à l’INSEE, vous verrez...

Ensuite, il y a un bon 20-30% de la population qui navigue au delà, via des professions rémunératrices, telles que celles de la santé (pharmacien, médecin...), du droit (avocats, juristes), des banques et assurances, métiers spécifiques tels que négociants en vin ou saisonnier bien placé et autres cadres en grosses boîtes.
A ce stade, déjà 80% des fonctionnaires ne rentre jamais dans cette catégorie.

Ensuite il y encore 9% de la population qui navigue au délà des 8-10K€/mois c’est à dire des 100-120K€/nets/an. Là on parle des grands cadres, des radiologues, des chirurgiens, des grands avocats et des PDG de boîtes déjà conséquentes.
A ce niveau, plus aucun fonctionnaire si ce n’est les collaborateurs de ministres et les ministres eux-mêmes.

Enfin, il y a le dernier 1%, exponentiel, avec un dernier carré de 0,01% qui gagne des rémunérations > 120K€/annuels/nets, c’est à dire les sportifs, les artistes, les PDG de grandes boîtes, les stars de la TV, les supers chirurgiens, les supers promoteurs et quelques autres professions bien spécifiques. Cette barre constitue clairement la frontière entre les « très aisés » et les supers riches.

Ajouté à ce cas « par tête », il faut aussi ajouter les effets « couples » : un couple de 2 cadres sera nettement plus solide à 6K€/nets/mois qu’un cadre et un smicard. De même, un « capitaliste » ayant investi à la fois pour son entreprise et sa maison, aura beaucoup plus de « bas de laine » même avec un salaire moindre une fois les remboursements réalisés.

En résumé, les questions qui se posent sont de 3 ordres :
1. Comment réduire les inégalités et les écarts compte tenu de votre constat (la masse stagne, le haut du pavé s’envole) ?
2. Comment réélever le gros du paquet et lui offrir des possibilités d’évolution ?
3. Comment freine la hausse exponentiel des rémunérations de certains ?

Pour ma part les réponses sont assez simples :
- Progressivité effective de l’IR et suppression des niches fiscales
- Régulation des hauts revenus et contrôle des excès
- Définition de règles de répartition des richesses pour réhausser la masse
- Réduction des prélèvements sur les salaires < 3K€/nets/mois
- Courage politique


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