Moristovari Moristovari 12 août 2009 14:38

Ce film concentre tant de thèmes et de réflexions qu’il en remonte à bien des films « d’auteurs » ou « intellectuels ».

La fin de la conquête de l’ouest, la confrontation entre quatre visions du western (classique à la Ford, crépusculaire à la Peckinpah, spaghetti à la Léone et comique à la Trinita), un rapport maître-élève étonnant. Dans l’ordre naturel des choses, un élève doit trahir son maître pour être maître à son tour - à la manière d’un fils qui doit tuer le père pour devenir adulte. Dans ce film Personne concrétise cette idée tout en la sublimant : le meurtre est ici un simulacre cachant une volonté de rendre hommage au maître et à son enseignement en leur procurant l’immortalité. A la fin tout le monde est satisfait : Beauregard part tranquillement à la retraite ; Personne, libéré d’obligation envers son maître pour l’avoir fait entrer dans les livres d’Histoire, peut vivre sa vie à sa façon.

Ce film est à l’image du rapport entre Beauregard et Personne : généreux, dénué d’esprit revanchard ou de jugement. Mon nom est personne réconcilie plusieurs visions du western mais marquera surtout l’Histoire comme étant le chant du cygne d’un genre jusqu’alors majeur du cinéma.


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