RougeNoir 13 août 2009 18:39

Article intéressant et bien construit mais pour ma part, le rap n’a jamais été une musique très créative ni subversive. Ca a toujours été un produit marketing. Et le rap, ce n’est pas uniquement le rap français, l’auteur de l’article semble l’oublier. Il parle des sources du rap, mais le rap existe depuis les années 80. En 88, il y avait le film Beat Street, dont a été tirée la chanson « Beat Street » (et dans le refrain, on pouvait entendre « Beat Street break dance, rap ! »). Evidemment, dans les années 80, le rap (qui ne s’appelait pas encore comme ça) avait quelque chose de plus inentif de moins puant, de moins vulgaire et con, de moins fric, bagnoles et bimbo que dans les années 90. On avait aussi le film Break Street 84 qui parlait des smurfeurs Etats-uniens. On avait en 83 l’émission HIP HOP avec Sydney Lumet. On avait des groupes comme Break Machine en 83 et leur hit Street Dance, comme MC Miker G & DJ Sven en 86 et leur excellent single « Holiday Rap », on avait des morceaux comme « Rockit » de Herbie Hancock (qui faisait le générique de l’émiszsion HIP HOP. A cette époque-là, l’univers musical était extrêment riche et créatif (même en France, c’est dire !). Chacun y allait de sa propre folie, de son propre génie. Bien sûr, il y a eu aussi des chansons craignoos comme « Femme libérée » de Cookie Dingler, « Les Bêtises » de Sabine Paturel, « Etienne » de Guesh Pati, « Mon Mec à Moi » de Patricia Kaas« , mais la diversité des sons et des couleurs étaient tout à fait jouissive. Les artistes avaient plus de liberté créatrice que dans les années 90. A partir du milieu des années 90, les majors, ayant gagné en puissance, commençaient à imposer une certaine hégémonie musicale, à ne nous imposer qu’un choix restreint de couleurs et un choix très limité de musiques. On avait le choix entre les comédie musicales débiles type Notre Dame de Paris ( »Il est venu le temps des cathédraaaaaaleuuuuuuuh !!!!!!!"), la variété type Céline Dion, Hélène Ségara, Pascal Obispo, le rap (rap fabriqué, rap pseudo-rebelle, sale et puant et en plus à haute dose ! A en vomir !), Puis la fin des années 90 / début années 2 000, ça ne s’est pas arrangé, les majors ont voulu nous saturer de R&B et de rap. Deux grosses daubes vulgaires et commerciales.


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