Christian Delarue Christian Delarue 17 août 2009 21:03

Bonjour Annie,

J’apprécie votre réaction. Je ne suis pas sûr d’y répondre correctement car vous évoquez tantôt les associations et les initiatives individuelles tantôt une autre société post-capitaliste et enfin lle nouvel ordre humanitaire.

Sur ce dernier point - qui est mondial et non national ou européen - ma logique n’est pas de soutenir l’avant-garde du développement en abandonnant les pauvres à la mort. Je combat ce darwinisme-social cynique depuis 25 ans !

Quand aux deux autres solutions mis en opposition je vois que ni l’une ni l’autre n’offre de solution à la pauvreté. Le socialisme n’est qu’une perspective (je vous l’accorde) mais les associations soulagent la misère sans l’éteindre. Les pauvres sont plus nombreux et toujurs plus pauvres. Il y a même les travailleurs pauvres. La France a tardé à voir chez elle ce que l Grande Bretagne a depuis longtemps : merci le SMIC et à bas le thatchérisme ! Avec pareille dynamique, si les pauvres dépendent de la charité individuelle et associative - ce qui est positif du point de vue de l’éthique individuelle mais en régression du point de vue global - c’est la catastrophe sociale. Et c’est aussi que l’Etat social est en dépérissemment avancé. Il faut réhabiliter le social institutionnel contre les prédateurs.

Que fait-on alors ? Revendiquer un nouvel Etat providence pour les pauvres et les prolétaires voire si cela est jugé impossible le passage au socialisme du XXI ème siècle.. Vous seriez d’accord semble-t-il sur l’une ou l’autre de cette perspective à une ou deux réserves secondaires Mais vous dites qu’en attendant il faut « mouiller la chemise » pour les pauvres. Certes mais il y a plusieurs façon de le faire que l’on soit pour un capitalisme refondé ou pour un éco-socialisme.

Il y a, à mon avis, la façon misérabiliste qui privilégie le don ou le sacrifice « vers le bas » sans lien avec la libération de l’ebsemble du peuple-classe et la façon émancipatrice qui fait ce lien. AC ! (Agir ensemble contre le chômage !) est une association qui joignait revendications et actions pour les chômeurs démunis et les salariés implantés mais attaqués. Cette méthode ne fais qu’appliquer la thèse bien validée sociologiquent de la désaffiliation (CASTEL) contre celle de la dualité inclus/exclus. C’est pourquoi je juge utile de défendre le statut du fonctionnaire contre les rapaces libéraux tant internes qu’externe à a FP. Pour autant je n’oublie pas les pauvres. D’ailleurs mon « En défense des 3000 euros par mois et moins » ne les oubliaient pas. Vous trouvez peut-être que c’est trop noyé dans l’ensemble et pas assez pratique au plan militant. Peut-être. D’autant que le texte Le racisme anti-fonctionnnaire(s) : failants, privilégiés, improductifs en lien avec celui-ci laissaient trop entendre un déséquilibre en faveur des prolétaires non pauvres.

Mon leitmotiv est tout un chacun doit travailler et avoir de quoi vivre décemment (donc un revenu). Je décline cela de façon différente. Avec les années les outils mobilisés se sont perfectionnés : Outre la notion de peuple-classe il y a le principe que "nul n’est exempt de participation à l’existence sociale" qui est très fort (j’en parle depuis 1994 dans un texte sur la RTT avec B Leveder soit 15ans !) et qui ne s’oppose pas à l’idée de revenu d’existence quand la société est incapable d’assurer ce principe. La reformulation complète du prolétaire et l’idée de « bouclier social à 3000 euros par mois et moins » participent d’une activation forte de la lutte idéologique pour un société civilisée.La défense argumentée de l’économie non marchande de JM HARRIBEY et Stéphanie TREILLET couronne le tout.

Christian Delarue


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