Annie 28 août 2009 15:42

Je n’accepte pas tout dans votre article mais il est salutaire parce qu’il aborde les vraies questions. Je relève quand même une grande contradiction, très courante. C’est le fait de vouloir s’attaquer aux racines des problèmes qui a poussé les ONG humanitaires à se jeter dans les bras des politiciens et à instrumentaliser leur action. Certaines grandes ONG ont abandonné le principe de neutralité, et privilégient certaines causes par rapport à d’autres et malheureusement aussi certaines solutions. L’action humanitaire a toujours navigué en eaux troubles, mais jamais autant que maintenant. 
Certaines ONG comme MSF ont défini très strictement leurs champs d’intervention et respectent le mieux à mon avis le principe de No Harm. Les autres désormais majoritaires voient l’action humanitaire comme un moyen parmi d’autres d’atteindre certains objectifs de développement. Et elles jouent pour cela sur la confusion des rôles.
L’action humanitaire a besoin d’être redéfinie pour redevenir ce qu’elle était au départ : un modeste geste de solidarité, limité dans le temps, divorcé de considérations politiques et subordonné à nulle autre considération que celle de sauver des vies. Un pansement sur une jambe de bois peut-être, mais un pansement quand même.
Une autre question que vous n’abordez pas en détail est celle de leur légitimité :
 1) à intervenir dans des politiques gouvernementales (de leur pays ou des pays d’opération)
2) à privilégier les revendications de certains groupes aux dépens des autres. Il est intéressant de noter que bon nombre d’entre elles ne soutiennent pas les mouvements de base légitimes comme des syndicats.


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