simeonl 18 septembre 2009 22:17

Pour ce qui est de Taiwan, des ministres successifs, qu’ils soient de droite ou de gauche, ont confirmé le très commode « secret défense » et je me demande bien ce qui vous permet d’affirmer que l’enquête progresse, car pour moi il y a bien longtemps qu’elle s’est ensablée, non pas évidemment à cause des juges, mais tout simplement à cause des coutumes traditionnelles de la RF et des intérêts particuliers des milieux politiques concernés. Mais si vous aviez des éléments dans le sens d’un progrès, je les lirai avec attention.

 

Maintenant, si le « vrai journalisme d’investigation » consiste à brandir l’argutie juridique selon laquelle le nom de Sarkozy n’est pas cité, je suis curieux de voir si des juristes dignes de ce nom oseront le défendre devant la cour. Si Villepin n’a que ça à se mettre sous la dent, il est mal barré, excusez moi d’être aussi cru, et ce serait assez inquiétant car cela laisse sous-entendre qu’il est impliqué jusqu’au cou. Il est vrai que malgré toutes les casseroles qu’il trimballe (genre cassette de Mery, parmi beaucoup d’autres exemples), l’ex est parvenu à une impunité remarquable tout au long de sa longue carrière, mais lui et sa clique ne sont plus au pouvoir, au cas où ne l’auriez pas remarqué, et les socialos ne représentent pas un quelconque danger pour la majorité. Par conséquent une possibilité réelle d’y voir plus clair persiste malgré tous les efforts d’enfumage de ceux qui sont directement concernés.

 

Je ne suis pas naïf non plus. Il est tout à fait plausible que Sarko ait eu vent de la machination assez tôt, et qu’il ait laissé les protagonistes s’enferrer jusqu’au bout (n’étant pas au pouvoir, il n’avait d’ailleurs guère le choix). On pourrait à la limite le lui reprocher, mais ceci serait bien peu de choses face à l’ampleur de la calomnie dont il a été la cible, même si – le procès le dira peut-être – il n’en a été qu’une cible collatérale dans une lutte de pouvoir propre au numero 1 de l’armement.

 

Je signale en passant que votre argument aurait eu beaucoup plus de poids et d’originalité si vous l’aviez défendu en 2004, c.a.d au moment où l’entreprise de calomnie marchait à plein régime. Ici vous jouez un peu le rôle des carabiniers d’Offenbach.

 

Trop tard pour être crédible.

 

Je sais bien que nous sommes dans un pays latin où l’on n’a pas l’habitude d’exposer les scandales en plein jour. Mais dans ce cas-ci, rassurez vous. Pour paraphraser une prédiction d’un protagoniste du procès, il y aura bien du sang sur les murs…


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