Surya,

 Je suis bien d’accord avec ce que vous dites en gros.
 Je suis presque autant en désaccord avec le concours des Miss, lui-même.
 Etallage de viande, peut-être plus joli, mais qui répond aux mêmes tares de la pensée de la compétition en tout et n’importe quoi. 
 Il y a un point qui semble échapper.
 C’est la volonté de sortir de l’anonymat, aussi bien chez les vraies Miss que chez ces « fausses Miss ». Une motivation ? Probablement, pas une lettre.
 Prouver qu’on veut s’en sortir, n’est d’ailleurs pas une raison essentielle à sa volonté de se présenter.
 On a beau jeu de pointer du doigt, ce genre de « manège ». Parce que tous ces concours en sont un. On tourne jusqu’à l’année prochaine. Ces SDF deviennent tout à coup quelqu’un. Je suppose que cela doit faire un bien fou de monter sur le podium, de devenir ce quelqu’un alors qu’ils restent au ban de la société.
 En même temps que lire l’article, n’oubliez pas d’écouter celles qui se présentent.
 Nos sociétés aident les SDF ? Oui, peut-être, mais sans jamais les considérer comme des reines de beauté. C’est accepté que tout le monde peut être beau à un moment donné. L’altruisme peut aller jusqu’au respect des gens pour ce qu’ils sont. Un handicapé et je l’entendais encore avec Grand Corps Malade, dimanche, il n’y a pas pire de se sentir repréré comme différent des autres. 
 Je l’ai dit, tout dépend peu importe d’où vient l’argent, c’est plus important de savoir où il ira ensuite une fois investi. C’est là qu’il faut être attentif.

 La comparaison que vous faites avec les « miss mines antipersonnelles » ne tient pas. Heureusement, d’ailleurs. Miss handicapé, quand on l’est par la vie de tous les jours, c’est bien suffisant pour passer à une étape comme celle-là qui ne fait qu’applaudir la guerre et les conneries d’autres hommes.
 Cela c’est beaucoup plus choquant.