Didier (---.---.95.172) 23 janvier 2006 20:27

Merci Sylvain pour cet excellent article et la qualité de ton analyse.

Pour compléter ton propos et répondre à aux commentaires qui déplorent qu’on puisse songer à déposséder l’auteur de sa liberté de fixer le prix de son oeuvre, il faut rester lucide : c’est de toute façon déjà le cas ! Un artiste totalement inconnu qui souhaiterait être présent dans les catalogues des grandes plateformes de téléchargement payantes (iTunes, fnac.com, Yahoo Music, etc.) ne négocie déjà rien du tout et se voit imposé sa marge - à niveau indescemment bas - par les plateformes, les producteurs, les intermédiaires, etc. ...s’il a encore la chance d’être accepté dans le catalogue !

En réalité ce qui compte, ce n’est pas la liberté de fixer le prix unitaire ou la marge unitaire, mais bien la rémunération globale que l’auteur doit pouvoir légitimement tirer du succès de son oeuvre auprès du public. Et l’on peut estimer qu’une rémunation légitime et juste est une rémunération qui doit élevée dès lors que l’oeuvre est populaire. C’est la « loi du marché » qui s’impose d’ores et déjà à l’artiste qui souhaite vivre de son art.

Justement, avec une licence générale, c’est exactement ce qui se produirait : plus une oeuvre est échangée, plus est populaire et plus l’auteur s’enrichit. Et ceci, sans en passer par le filtre arbitraire des intermédiaires. C’est directement le public, les utilisateurs et les amoureux de l’oeuvre qui votent en faveur de l’un ou l’autre, par leur densité d’échanges. Plus il est fait usage du droit à la copie privée en ligne et plus l’auteur est rémunéré.

N’a-t-on pas là le moins mauvais des sytèmes ?


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