Big Mac 6 novembre 2009 00:21

Snoopy,

Moi aussi je suis un Français qui vient d’ailleurs, et je veux bien donner mon avis sur le fait d’être Français.

La première chose qui m’a surpris en arrivant en France en 1965, comme adolescent de presque 7 ans c’est le froid, la neige, mais le premier été m’a rassuré.

Puis avec la scolarité où je me faisait chier en CP à apprendre la langue, le fait que les gens ne soient pas envahissants comme au bled, mais répondent poliment quand vous les sollicitez, l’institutrice jeune femme agréable au lieu du barbu à fouet dans la cave du maroc.

Puis les années passant rattrapant mon retard scolaire en sautant quelques classes, un cours de géo où la maitresse disait que la France avait 90% de terres cultivables, je me souviens de ma pensée : "c’est un pays béni, quelle chance !".

Puis au collège la liberté extrême les conneries avec les potes les flirts avec les copines, je pensais : "tiens les français font ouvertement ce que chez moi on se cache pour faire".

Puis le lycée, la mobylette, j’étais déjà Français à 100% et si quelques cons racistes, pas tous Français d’ailleurs, me traitaient de sale arabe, je m’en foutais éperdument puisque de gentilles Françaises m’appréciaient beaucoup, je me suis même rendu compte que l’un été lié à l’autre.

Bien sûr des virées entre potes pour sillonner les petites villes et la cambrousse du Lyonnais et du Beaujolais, les viticulteurs ravis si tu as canone avec eux, les cuites à dormir sur la route, les bringues de zazou. Très important cet aspect du Français, désordonné et grognon mais toujours prêt à faire la fête, la vraie, la grande, celle qu’on regrette le physiquement lendemain mais dont on se souvient avec longtemps avec tendresse.

Puis le service militaire, le Français est vraiment un cyclothymique, le même juteux froid qui te fait chier à longueur de journée devient un pote de bringue chaleureux, le français est bordélique, du moins il aime l’ordre, mais si il y a petite possibilité de frouille, on grille pendant des heures l’essence des tanks pour ne pas faire baisser notre budget alloué, on détourne de la viande du mess des officiers pour l’échange contre les communications gratuites.

Puis la Faculté, le Français est intelligent, très vivement intelligent, mais son coeur joue des tours à sa raison, et puis toujours ce goût pour la frouille et la bidouille, qui confine au génie, mais abouti parfois à un désastre, je commence à préférer l’esprit anglo-saxon plus froid plus pragmatique, mais quand même la bidouille est plaisante ne serait-ce que pour la performance d’avoir fait avec les moyens du bord ce que d’autres auraient fait avec des moyens plus couteux.

J’aime beaucoup le Français, j’ai appris à l’aimer, je pense même plus l’aimer que certains autochtones, mais quand même, j’ai ce côté rigoureux on ne sait venu d’où qui me fait admirer certains esprits teutons ou Yankee-rosbiffs. Je suis bien tombé finalement les miens sont trop chauds et exubérant pour moi et les teutons auraient été trop froids.

Je laisse les fautes et poste directement, cet effort tardif m’a fatigué.


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