sisyphe sisyphe 11 novembre 2009 11:08

Presqu’entièrement d’accord avec cette très bonne intervention.

Sauf sur certains points.
Quand vous dites :
En temps de crise, le Français « de souche » considère, à juste titre, comme une aberration de partager des ressources en voie de raréfaction avec un nombre toujours croissant d’allochtones.

ce n’est pas exact.
L’immigration, en France, est largement contrôlée depuis bien des années.
Il y a, en gros, l’arrivée de 800.000 immigrés par an ; ce qui est, en gros, la moyenne européenne, et moins que d’autres pays comme l’Angleterre, par exemple.
La démographie française est légèrement supérieure à celle des autres pays européens, à cause de la natalité des femmes françaises (je dis bien françaises, quelles que soient leurs origines). Et c’est une chance pour la France, tant l’avenir d’un pays dépend du renouvellement de ses générations, et d’une moyenne d’âge en mesure de travailler.

La crise n’a, en rien, été provoquée par l’arrivée d’éventuels immigrants, elle est la conséquence que l’on connait d’un système inique, injuste, où entière miberté a été laissée aux spéculateurs pour mettre à bas l’économie réelle.

Oui, mais alors, la crise étant là, faut-il être moins nombreux pour pouvoir y faire face ?
Là encore, c’est un faux problème.
A partir du moment où ceux qui arrivent travaillent, et travaillent dans des conditions légales, ils participent à la production et à la richesse du pays, l’aidant à mieux surmonter la crise SI.... (et là, on arrive au point crucial) si les richesses produites sont tout simplement équitablement réparties.
Les effets de la crise ; chômage, crise du logement, baisse du pouvoir d’achat, dette de la sécu, ne sont en rien imputables aux « arrivants » ; ils sont la conséquence directe d’un système qui aggrave les inégalités, où les riches s’enrichissent de plus en plus, quand la masse des pauvres s’accroit.
Le discours officiel pointe, évidemment, les boucs émissaires, pour se dédouaner de ses propres responsabilités, et, surtout, pour masquer les réelles mesures qui seraient à prendre pour que les choses changent ; réforme du système monétaire, plus juste redistribution des richesses, construction suffisante de logements sociaux, justice sociale, plus de bouclier fiscal, de niches fiscales, de paradis fiscaux, sép)aration des banqued ’affaires des banques de dépot, taxes sur la spéculation, etc, etc...

Même et surtout en période de crise, évidemment.
La France produit suffisamment de richesses pour supporter, largement, tous ses habitants, de toutes origines, à condition qu’elles soient plus équitablement réparties.

POur le reste, évidemment s’assurer de conditions décentes de vie, supprimer les ghettos, favorisr la mixité sociale, éviter les problèmes de communautarisme, et d’incivilité, par le maillage d’un tissu social (qui a été totalement délité), de responsabilisation, d’intermédiaires sociaux, de police de proximité, d’une justice pas laxiste mais juste, prise en charge par les habitants mêmes, au travers de syndics, d’associations, de groupements de locataires, de leur propre habitat.

OUi, vaste programme ; mais le seul capable d’éradiquer les dérives appelées, en l’état actuel des choses, à forcéments s’aggraver.

Sinon, crise ou pas, le pire est à venir


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