armand armand 24 novembre 2009 19:10

Gazi,

Merci beaucoup de vos interventions et du luxe de détails érudits, cocasses, foisonnants que vous apportez : à coup sûr j’essaierai de trouver du Maurice Sachs.
Je ne suis pas trop surpris du peu d’intérêt que suscite mon billet pour le moment - à vrai dire je vois deux ou trois autres posteurs (vous aurez deviné lesquels) qui ne devraient pas tarder à nous rejoindre.
Mais la grande et heureuse surprise c’est que vous fassiez partie des fans - même si je ne suis pas étonné.
Outre les personnages étranges, pitoyables, émouvants (c’est bien cela qui ne ’passe pas’ à l’écran - les trafiquants, petits truands et autres sont de vrais-faux méchants - en tout cas le garçon qui représente toujours Modiano lui-même leur inspire tout au plus une vague sympathie bienveillante, en souvenir de leur propre jeunesse) je suis fasciné par la précision apportée aux lieux. Il m’arrive parfois de me faire une promenade spécifiquement Modiano à travers Paris - sans oublier que j’ai traîné dans nombre de ses rues de prédilection quand j’étais moi-même adolescent.

C’est par la mémoire des lieux qu’il a cherché à reconstituer la vie de Dora Bruder.

C’est fascinan,t sa manière de réécrire inlassablement la vie de son père qui échappe aux classements univoques - Juif menacé par les rafles, qui doit composer et trafiquer avec ses éventuels bourreaux. Dans un roman (je ne me souviens plus duquel) le narrateur venge les humiliations de son père en étranglant un des anciens gestapistes en pleine forêt.
Quant à la « seconde catégorie », tous mes proches, hélas, en font partie : leur jugement est sans appel, le roman était ch...nt, le téléfilm aussi, malgré les « améliorations ». J’aurais bien auimé inclure une photo du film, cela aurait au moins attiré le regard sur l’étrange beauté de Laura Smet, mais il y a le problème des droits...

Bien cordialement


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe