Marc Bruxman 23 décembre 2009 16:23

"Mais bon, on commence à la connaitre, car elle est surtout supplétive des limites de l’ultra-libéralisme, et l’écologie lui est opposée sur de nombreux points."

Je n’aurais pas franchement opposé ces deux la a part si on les pousse toutes les deux en mode ayatollah.

Bien sur, on peut soit pousser la technologie en mode ayatollah et dire que l’on se contrefout de la pollution tant que c’est efficace.

On peut aussi pousser l’écologie en mode ayatollah et dire que la technologie est le problème et qu’il faut donc revenir en arrière.

Ou on peut considérer que beaucoup de problèmes écologiques peuvent se résoudre par la technologie. La baisse de consommation des voitures est un exemple de succès de la technologie à diminuer son empreinte écologique. Et sur ce terrain, cela devrait continuer à progresser.

« Bref, les excès d’une idéologie sont corrigés par une autre, pas par elle-même. »

Je n’objectes pas ce point, bien au contraire ! Et je n’ai jamais proné dans ce thread une idéologie unique et une seule mais la possibilité pour un certain nombre d’entre elles d’atteindre la masse critique et de se compléter pour permettre la vie en société.

"Rappel salvateur.

Il est vrai que le pouvoir de fascination de la technologie ne donne pas énormément de voix au chapitre à ses laissez-pour-comptes, ou ses victimes. Et elles sont nombreuses : la singularité serait déjà un fait, sous des formes atténués, je dirais. Mais elle reste encore au stade où un individu privilégie l’exercice de sa fascination et soif de connaissance contre un peu de casse humaine. L’humaniste, qui privilégie le savoir, connait ce dilemne.« 

Il en donne d’autant moins que les autres mécanisme de contrôle social ne la comprennent pas et sont donc mis devant le fait accompli avec un temps de retard. Souvenez vous de Chirac et internet ;) 

Sa puissance en est aussi un des travers. J’ai souvent l’impression d’exercer le métier de sorcier. On m’appelle pour résoudre des problèmes de nature technique, mais celui qui fait appel à moi, souvent ne veut pas savoir ce qui se passe. Il veut juste que ca se passe. Il n’y a pas de raison ou quoi que ce soit la derrière.

La ou le français a une connaissance de base de ce que contient une voiture, il n’a plus aucune connaissance en informatique. Il l’utilise pourtant tous les jours.

Quand au problèmes des conséquences sociales (qui est réel), on ne peut que vous rejoindre en disant que cette idéologie ne peut se suffir à elle seule. Car si l’on accepte pour seul prérequis que le progrès technique va aémliorer la vie sur terre, alors, ses dégats collatéraux sont vu comme un mal pour un bien. Historiquement cela a été le cas. 

Le problème comme vous dites est que l’on approche de la »singularité" c’est à dire le moment de l’histoire ou l’homme sera capable de créer des machines plus intelligentes que lui. On l’a déja fait dans de nombreux cas précis comme l’optimisation de tournées logistique. Mais lorsque ce point sera atteint dans la plupart des domaines, l’idéologie risque de se briser net. Car c’est à ce moment que les dégats collatéraux risquent de ne plus être un mal pour un bien comme cela a été le cas jusqu’à présent.

"Mais cette idéologie connait aussi les limites de ses excès (contradiction en terme marxiste), toujours la singularité que vous évoquiez plus haut."

Oui elle n’est en rien satisfaisante à elle seule. Sans cela le problème serait réglé à la vitesse ou les gens s’y convertissent en ce moment ;)


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