sisyphe sisyphe 28 décembre 2009 18:04

Le drame algérien mit cruellement à l’épreuve cet impératif moral dont il refusa toujours de se départir. Se sentant par toutes ses fibres fils de l’Algérie, l’écrivain ne cessa, dans tous ses écrits, de lutter à la fois contre l’exploitation coloniale et contre le terrorisme du FLN, et de plaider pour une politique qui permettrait aux deux peuples constitutifs de l’Algérie de vivre en bonne entente : "Toute autre politique, concluait-il, n’amènera pas seulement la mort inutile de Français et d’Arabes, elle accentuera la solitude arabe et la solitude française, et le malheur de deux peuples". Dans son appel poignant pour une trêve entre les deux camps, l’écrivain invitait ses frères de sang, pieds-noirs et Arabes, à n’être « ni victimes ni bourreaux », à refuser « d’exercer et de subir la terreur » et à mériter de vivre en hommes libres. On sait ce qu’il en advint mais l’on peut rêver à ce qu’aurait pu être cette Algérie nouvelle qu’il appelait de ses voeux, une Algérie fondée sur une fédération de nationalités différentes associées à la gestion de leur intérêt et de leur devenir communs...


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