eric 12 janvier 2010 07:04

D’accord avec vous, les service public sont le patrimoine de tous mais plus particulièrement de ceux qui n’en ont pas.

Maintenant, je ne connaît pas votre couleur politique, mais je vous invite à lire les positions de la gauche qui est "bien forcée de constater unanimement depuis trente ans une dégradation continue des services publics" malgré une augmentation constante des personnels et une part croissante d’un PIB croissant.
Alors que nous avons désormais le ratio le plus élevé d’agents publics par habitant du monde développé avec des prélèvement obligatoires supérieurs désormais à ceux de la Suède, la question de l’efficacité et de la productivité de ces services ne peut pas ne pas être posée.

C’est quand même le seul secteur de l’économie qui serait arrivé à produire moins avec plus de personnel et de moyens....

En ajoutant prélèvements obligatoires, entreprises publiques, fonds gérés sous logiques public, c’est pas loin de 60% du PIB qui sont concernés. Si on améliore l’efficacité de leur gestion de 10% ont obtient plus d’argent que si on nationalise 100% des bénéfices nets après impôts des entreprises privées.

Le problème est la grande sclérose corporatiste des puissants syndicats de la fonction publique. On ne peut toucher à rien. On ne peut pas par exemple prendre des personnels là ou on en a moins besoin pour les réaffecter ailleurs sans d’immenses difficultés. Rappelez vous Sautter avec le syndicat des impôts.

Alors on est arrivé à un compromis assez scandaleux en terme d’équité entre les générations. On garanti les avantages acquis et la stabilité des anciens et on applique les nécessaires réformes aux nouveaux entrant. Là ou les besoins sont les plus criants, on sous traite en catimini à des précaires, des intermittents sans statut. Toute réforme prend dés lors une génération !

Ce n’est peut être pas le choix le plus courageux, mais n’oubliez pas que notre gouvernement est de droite. Aux pesanteurs habituelles s’ajoute dans son cas l’hostilité idéologique assez systématique des dits syndicats. Seule la gauche sans doute, pourrait imposer à ses syndicats une réforme plus qualitative. Noble et beau combat en perspective !

Mais le peut elle ? Le souhaite-t-elle vraiment dés lors qu’il s’agît de réformer non plus « les autres » mais elle même ? On ne peut pas négliger le fait que l’essentiel de ses forces militantes est composée d’agents publics.


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