D’accord
avec vous, les service public sont le patrimoine de tous mais plus
particulièrement de ceux qui n’en ont pas.
Maintenant, je ne connaît pas votre couleur politique, mais je vous invite à
lire les positions de la gauche qui est "bien forcée de constater
unanimement depuis trente ans une dégradation continue des services
publics" malgré une augmentation constante des personnels et une part
croissante d’un PIB croissant.
Alors que nous avons désormais le ratio le plus élevé d’agents publics par
habitant du monde développé avec des prélèvement obligatoires supérieurs
désormais à ceux de la Suède,
la question de l’efficacité et de la productivité de ces services ne peut pas
ne pas être posée.
C’est quand même le seul secteur de l’économie qui serait arrivé à produire
moins avec plus de personnel et de moyens....
En ajoutant prélèvements obligatoires, entreprises publiques, fonds gérés sous
logiques public, c’est pas loin de 60% du PIB qui sont concernés. Si on
améliore l’efficacité de leur gestion de 10% ont obtient plus d’argent que si
on nationalise 100% des bénéfices nets après impôts des entreprises privées.
Le problème est la grande sclérose corporatiste des puissants syndicats de la
fonction publique. On ne peut toucher à rien. On ne peut pas par exemple
prendre des personnels là ou on en a moins besoin pour les réaffecter ailleurs
sans d’immenses difficultés. Rappelez vous Sautter avec le syndicat des impôts.
Alors on est arrivé à un compromis assez scandaleux en terme d’équité entre les
générations. On garanti les avantages acquis et la stabilité des anciens et on
applique les nécessaires réformes aux nouveaux entrant. Là ou les besoins sont
les plus criants, on sous traite en catimini à des précaires, des intermittents
sans statut. Toute réforme prend dés lors une génération !
Ce n’est peut être pas le choix le plus courageux, mais n’oubliez pas que notre
gouvernement est de droite. Aux pesanteurs habituelles s’ajoute dans son cas
l’hostilité idéologique assez systématique des dits syndicats. Seule la gauche
sans doute, pourrait imposer à ses syndicats une réforme plus qualitative.
Noble et beau combat en perspective !
Mais le peut elle ? Le souhaite-t-elle vraiment dés lors qu’il s’agît de
réformer non plus « les autres » mais elle même ? On ne peut pas
négliger le fait que l’essentiel de ses forces militantes est composée d’agents
publics.
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