PELLEN PELLEN 21 janvier 2010 15:25

Je suis entièrement d’accord avec vous sur les formes d’usage décentralisée de l’énergie, que vous préconisez ci-dessus, à l’exception notable de la traction des véhicules électriques. Il ne s’agit pas là d’une opinion, mais tout simplement d’une réalité physique incontournable. Et, de ce point de vue, vous ne me semblez pas avoir une idée réaliste des échelles mises en jeu.

En effet, si vous pensez que, à raison d’une consommation moyenne de 20 kwh (au moins !) aux 100 km, les quelque trente millions de véhicules électriques français pourraient être constamment rechargés avec les quelques laborieuses dizaines de watts au mètre carré de productions photovoltaïque et éolienne, hors de prix, je crois que vous commettez une lourde erreur. En tout cas, si l’État s’entêtait demain à la commettre, le marché ne manquerait pas de le sanctionner sévèrement, car personne n’achèterait de voiture électrique dans ces conditions... en dépit des assauts de postures que se livrent les bonnes consciences écologistes dans des médias tels que celui-ci !

Un rapide et réaliste calcul des conséquences de l’électrification de 20 à 30 % de notre parc automobile actuel montre qu’il nous faudrait prévoir, à cet effet, la construction de près de deux EPR supplémentaires, soit une puissance de 3200 MW, soit l’équivalent de la puissance installée (ô combien théorique !) de la presque totalité de notre parc éolien actuel... ne parvenant à satisfaire qu’un petit pourcent de la consommation électrique nationale !

À toute fin utile, je vous renvoie à l’article que j’ai écrit sur le sujet, dans lequel je fais état du privilège d’une expérience pour l’instant rarissime en France : la conduite d’un Tesla.

Cordialement,

André Pellen

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