ObjectifObjectif 26 janvier 2010 16:04

@l’auteur,

Au premier abord, votre article semble vouloir faire un sujet émotionnel avec le choix du titre.

L’idée de comparer la surface de panneaux solaires photovoltaïques nécessaire pour remplacer la production électrique actuelle de la France parait surprenante voire manipulatrice.

  • 1- parce que l’intérêt des panneaux photovoltaïques est de pouvoir les mettre sur les surfaces bâties ou les parking, voire sur les routes et les voies ferrées, où ils amélioreraient la sécurité des transports en protégeant du mauvais temps. Dans ce cas, il n’y a aucune atteinte à la nature et une production locale proche des utilisateurs permettrait de diminuer les pertes en transport, qui sont importantes.
  • 2- parce que le bon sens voudrait de promouvoir d’abord les capteurs solaires thermiques, dont les versions sous-vide ont un rendement de 60% au moins et permettent de stocker facilement la chaleur  : on pourrait ainsi éliminer l’utilisation contre-nature de l’électricité pour le chauffage, qui représente au moins 30% de la production en France, et on pourrait aussi éliminer la consommation de pétrole et de gaz pour le chauffage, ce qui rendrait la France indépendante pour les énergies domestiques.
  • 3- pour les périodes où le soleil est caché par la terre ou par les nuages, il suffit d’utiliser le stockage naturel de l’énergie solaire, la biomasse, dont la plus grande partie est aujourd’hui gaspillée. Combien de subventions publiques ont été consacrées à la combustion propre du bois avec les méthodes modernes ? Pourtant ces technologies existent et sont appliquées de manière obligatoire pour le pétrole : catalyse, condensation, ...

Par ailleurs, il semble que personne ne pose la question des surfaces naturelles détruites par les centrales électriques actuelles : si le coût écologique était pris en compte, que deviendrait leur rendement ?

Que serait l’économie du solaire thermique ou photovoltaïque si 5 milliards d’euro y étaient consacrés en France ? Juste le prix d’une centrale EPR, mais plus besoin de combustibles pour 30 ans au moins, et le prix unitaire des panneaux chuterait par l’effet d’échelle, rendant le solaire direct plus compétitif que toute autre forme d’énergie fossile.

Et bien on aurait une France plus compétitive économiquement, car indépendante du prix du pétrole, avec des usines qui pourraient exporter ces produits solaires.

La gabegie aujourd’hui, c’est laisser construire des immeubles neufs avec chauffage électrique et sans une architecture de toit adaptée aux capteurs solaires, thermiques et électriques.


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